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Un tiers des ménages pauvres réside dans les 100 plus grandes villes

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Roubaix (Nord), Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et Saint-Denis de la Réunion figurent parmi les communes françaises où le taux de pauvreté est le plus élevé. Une publication du bureau d’études Compas (1), spécialisé dans l’analyse des besoins sociaux des territoires, livre pour la première fois une estimation des taux de pauvreté monétaire à l’échelle locale sur la base des revenus fiscaux dans les 100 plus grandes villes de France (2). Alors que l’INSEE évalue le taux moyen de pauvreté en France à 13,5 %, cette photographie met en évidence les disparités territoriales.

Il apparaît que les 100 plus grandes villes rassemblent un tiers des ménages pauvres, alors qu’elles ne regroupent qu’un cinquième de la population : « La ville attire les plus démunis, notamment parce qu’on y trouve le plus de logements sociaux et d’emplois. Contrairement à un discours aujourd’hui répandu, les villes de plus petite taille, l’espace périurbain ou rural ne sont pas ceux où l’on trouve le plus de ménages pauvres. » Plusieurs facteurs, historiques ou socio-économiques, expliquent la situation, une même commune pouvant les cumuler.

Dans les villes des départements d’outre-mer, aux ressources économiques très faibles et où la part des familles est plus élevée, entre un tiers et 45 % de la population vivent sous le seuil de pauvreté. En métropole, des villes sont en difficulté du fait de leur passé industriel, comme Roubaix, qui enregistre le taux record de 46 % de ménages pauvres, Mulhouse (32 %) ou Calais (30 %). Les villes périphériques de Paris, comme Aubervilliers (39 %), Saint-Denis (35 %), où l’emploi se développe peu et où la proportion de familles immigrées est élevée, accueillent ceux qui n’ont pas les moyens de se loger dans la capitale mais y travaillent. Configuration similaire à Vénissieux (32 %), qui loge ceux qui ne peuvent habiter à Lyon. Dans le sud de la France, Nîmes (29 %), Béziers ou Avignon connaissent une situation économique très dégradée et un taux de chômage élevé. En bas de la liste, les villes riches de l’Ouest parisien (Neuilly-sur-Seine, Rueil-Malmaison, Versailles) affichent un taux de pauvreté autour de 7 %. Les sept villes où le taux de pauvreté est le plus faible se situent en Ile-de-France.

Une analyse, concluent les auteurs, qui mériterait d’être complétée pour étudier cette réalité quartier par quartier, mais aussi pour se pencher sur la diversité des formes de pauvreté dans les territoires.

Notes

(1) Disponible sur www.lecompas.fr.

(2) Pourcentage de ménages percevant moins de 60 % du revenu médian national, soit 954 € mensuels, estimé à partir des données fiscales de l’INSEE pour 2009.

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