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Déficients applaudis

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La caméra de Sebastiano d’Ayala Valva a suivi l’entraînement des jeunes sportifs de l’équipe de France de basket sport adapté.

D’un côté, Badou, Lionel, Othemane et Grégory peuvent « moins que les autres » ; de l’autre, ce sont des champions capables de marquer autant de paniers de basket que Joakim Noah. « Moins intelligents que la moyenne » ou plus lourdement atteints, ils sont membres de la Fédéra­tion française du sport adapté (FFSA), qui regroupe des sportifs reconnus handicapés mentaux. Cette fédération, qui réunit deux fois plus de membres que la Fédération française handisport (pour les personnes souffrant d’un handicap physique ou sensoriel), compte des sportifs de très haut niveau qui représentent la France lors de compétitions internationales. Le documentaire Adapté(s) de Sebastiano d’Ayala Valva met en avant les joueurs de l’équipe de basketball, en filmant le quotidien du centre d’entraînement. Le film commence par l’arrivée d’un nouveau joueur dans l’équipe. Badou doit d’abord passer un test de quotient intellectuel, car pour faire partie de l’équipe, il ne faut pas que celui-ci soit trop élevé. Le jeune sportif jouait au club de basket de Bordeaux depuis dix ans quand son entraîneur lui a conseillé de passer au sport adapté. Il n’a pourtant jamais fréquenté d’institution spécialisée et ne semble a priori pas déficient. Mais il admet qu’il a souvent du mal à comprendre les explications qu’on lui donne. Quand, à l’issue des tests, il est reconnu déficient intellectuel, il est rempli de joie ! Sa réussite sportive passe par la reconnaissance d’une déficience qu’il ne connaissait pas. Les joueurs de l’équipe ont souvent été mis en situation d’échec. En tant que sportifs de haut niveau, ils sont reconnus et applaudis, et ne pensent plus à leur statut de personne handicapée… Le spectateur non plus, d’ailleurs, qui les voit évoluer sur un terrain de basket sans percevoir aucune de leurs difficultés. Reste qu’en sortant des vestiaires, lors des compétitions, ces très grands jeunes hommes tentent souvent de cacher le mot « adapté » imprimé sur leur sac de sport. Tout au long d’Adapté(s), Badou, Lionel, Othemane et Grégory sont particulièrement touchants, tant par l’expression de leur difficulté à identifier leur retard intellectuel ou d’adaptation sociale que par le sourire qu’ils affichent, leur courage, leur persévérance.

Adapté(s) – 52 min – Sebastiano d’Ayala Valva – DVD en vente dès le 3 septembre sur www.kanarifilms.fr – 15 €

Culture

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