Recevoir la newsletter

Pénurie de places d’hébergement cet été : les associations veulent des mesures d’urgence

Article réservé aux abonnés

Le sixième baromètre du 115 de la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale), publié le 2 août, a confirmé les craintes : « malgré la volonté de la ministre en charge du logement d’en finir avec la gestion saisonnière de l’hébergement, l’accueil des sans-abri se révèle une nouvelle fois défaillant cet été, plus encore qu’en hiver ». En juillet, les sollicitations du 115 ont été aussi importantes qu’en hiver (47 117 demandes par 12081 personnes différentes) (1). Mais 70 % des demandes d’hébergement n’ont pas abouti, contre 50 % en moyenne sur les cinq mois hivernaux. Une proportion élevée de non-attribution qui s’explique par la fermeture des places hivernales au printemps, en dépit des premiers engagements ministériels (2). Les orientations vers les nuitées hôtelières ont par conséquent augmenté en juillet (30 % des attributions, contre 18 à 23 % pendant l’hiver), sans toutefois répondre à toutes les demandes. La FNARS relève en outre que certaines structures ferment en été, faute de crédits. Malgré les instructions ministérielles, les services intégrés d’accueil et d’orientation (SIAO) n’ont pas été, selon elle, en mesure de proposer une solution aux publics qui étaient hébergés au sein du dispositif hivernal. Pendant l’été, les demandes des familles ont par ailleurs fortement augmenté, atteignant 50 % des demandes. Au final, « la note de l’urgence s’allonge dans une fuite en avant qui se fait au détriment de l’accompagnement vers le logement, la contrainte budgétaire obligeant au déploiement de crédits ».

Dans un courrier du 25 juillet adressé à Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des territoires et du Logement, le « Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement » témoignait, exemples à l’appui, de la gestion de la pénurie, amenant de nombreux 115 à établir des règles d’attribution ou une alternance de l’aide, en contradiction avec les principes de l’inconditionnalité et de la continuité de l’accueil. Il réitérait sa demande de mettre en place des mesures immédiates en faveur du logement et de l’hébergement, parmi lesquelles la réouvertures des places existantes. Le DAL (Droit au logement), qui continue de faire valoir l’application stricte de l’article 345-2-3 du code de l’action sociale et des familles sur la continuité de l’accueil, a quant à lui ponctué le mois d’août de plusieurs mobilisations.

Pouvoir faire face à l’urgence, c’est ce que réclament les associations avant que ne se concrétise le plan quinquennal d’action pour l’hébergement et l’accès au logement, qui doit être intégré à celui sur la lutte contre l’exclusion, annoncé pour début 2013. Alain Régnier, délégué interministériel pour l’hébergement et l’accès au logement des personnes sans abri ou mal logées, à qui la ministre avait confié une mission de concertation pour l’élaboration du plan, a remis ses propositions début août. Reste à savoir si les arbitrages budgétaires seront cette fois à la hauteur des ambitions.

Notes

(1) L’étude porte sur 37 départements, hors Paris.

(2) Voir ASH n° 2768 du 13-07-12, p. 27.

Sur le terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur