Depuis la loi de finances pour 2011, le financement et la mise en œuvre des parcours de formation professionnelle des demandeurs d’emploi handicapés, jusqu’alors pris en charge par l’Etat, ont été transférés, pour le secteur privé, vers le Fonds de développement pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) et, pour le secteur public, vers le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP). Une convention lie les deux organismes et l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), chargée de délivrer les formations. Arrivée à échéance en juin dernier, elle devait être prolongée jusqu’en décembre 2012.
Or, contrairement à l’Agefiph, le FIPHFP n’a pas donné son accord. Les membres du comité national – représentants des employeurs publics, des personnels et des associations de personnes handicapées – rejettent toujours les arbitrages budgétaires proposés par le gouvernement en mars dernier (1) et ont ajourné la séance du 28 juin, au cours de laquelle la prolongation de la convention devait être abordée.
Conséquence, 3 334 personnes sont actuellement privées de formation, selon l’Association des paralysés de France, la Fédération des APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés), l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) et la FNATH (L’association des accidentés de la vie), qui exhortent une nouvelle fois les tutelles à octroyer les moyens nécessaires au Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique.
Interrogé par la rédaction des ASH, le cabinet de Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux personnes handicapées, indique que la recherche d’une solution est à l’étude. L’une des pistes envisagées serait d’abonder le FIPHFP de quelques millions d’euros pris sur ses réserves. Le comité national du fonds devrait être réuni à la rentrée.
(1) Voir ASH n° 2752 du 23-03-12, p. 24.