VIOLENCES CONJUGALES.
En France, tous les deux jours et demi, un homicide était commis au sein du couple en 2011. Ce sont ainsi 122 femmes qui sont mortes sous les coups de leurs compagnons ou ex-compagnons. C’est ce que révèle l’étude nationale 2011 sur les morts violentes au sein du couple de la délégation aux victimes du ministère de l’Intérieur. « C’est 24 femmes de moins qu’en 2010. [Mais] c’est toujours 122 de trop », a souligné la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, dans un communiqué du 3 août. Les départements les plus touchés par ce phénomène sont les Bouches-du-Rhône, le Nord, le Pas-de-Calais et le Var. La région Ile-de-France, elle, a compté 17 victimes.
Dans 58 % des cas, les auteurs des violences n’avaient pas d’activité professionnelle (retraite ou sans emploi). Quant aux victimes, elles étaient inactives dans 56 % des cas. Par ailleurs, 11 enfants sont décédés dans le cadre de violences intrafamiliales et huit ont été témoins du meurtre d’un parent.
Rappelons que pour lutter contre ces violences, la ministre des Droits des femmes s’est engagée à créer avant la fin de l’année un Observatoire national des violences faites aux femmes (voir ASH n° 2769-2770 du 20-07-12, page 20).
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ÉGALITE HOMMES-FEMMES.
Dans l’optique d’une profonde réorganisation de l’Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes, la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a confié à Danielle Bousquet, ancienne vice-présidente de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes de l’Assemblée nationale, une mission de préfiguration de la nouvelle instance. Instance présidée par le Premier ministre et dont elle vient d’être nommée rapporteure générale. Selon un communiqué du 30 juillet, Danielle Bousquet devra ainsi « définir les moyens d’une mobilisation permanente de l’ensemble des actrices et acteurs de l’égalité entre les femmes et les hommes et d’une concertation régulière sur les mesures que le gouvernement met en œuvre pour cette égalité ». Ses conclusions sont attendues pour le mois d’octobre.
La ministre des Droits des femmes a aussi précisé que l’observatoire devra « évaluer régulièrement la mise en œuvre des 40 engagements du président de la République pour les droits des femmes ».