Le scénario de Cherchez Hortense, comédie surréaliste de Pascal Bonitzer, nous embarque à la suite de plusieurs personnages. Pour éviter à une amie de son beau-frère d’être expulsée, Damien (Jean-Pierre Bacri), professeur de civilisation chinoise, doit demander de l’aide à son père (Claude Rich), conseiller d’Etat, avec lequel il entretient une relation plus que distante. Cette mission hasardeuse plonge Damien dans une spirale qui va bouleverser sa vie. Aurore (Isabelle Carré) est plus énigmatique. Cette jeune femme qui fait la plonge au noir dans un restaurant parisien se retrouve souvent fortuitement sur le chemin de Damien… Il y a aussi Iva, l’épouse de Damien (Kristin Scott-Thomas), metteur en scène, leur fils Noé, la bande d’amis passionnés d’échecs, Zorica, la jeune Serbe au centre de l’intrigue, sans oublier la fameuse Hortense, qui donne son titre au film et qui restera longtemps mystérieuse. Scènes de ménage, quiproquos, coïncidences, mensonges et lâchetés rythment le film. Pascal Bonitzer s’est inspiré d’une histoire vraie : à la suite d’un divorce, une femme qui habite en France depuis des dizaines d’années se retrouve privée de sa carte de séjour et vit dans la crainte des contrôles d’identité. Délibérément, le réalisateur a choisi de parler d’une femme sans papiers venant des Balkans et qui, de par son physique (blonde aux yeux clairs), se « fond » au sein de la population française. Une façon de montrer qu’il existe aussi des minorités invisibles, dont la hantise est de devenir visibles et, dès lors, accusées.
Cherchez Hortense – Pascal Bonitzer – 1 h 40 – En salles le 5 septembre