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Un rapport d’experts européens pointe la persistance d’obstacles à l’instruction des personnes handicapées et/ou défavorisées

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En dépit des engagements pris par les Etats membres de l’Union européenne (UE), les enfants ayant des besoins éducatifs particuliers et les adultes handicapés ont tendance à être placés dans des institutions distinctes ou à recevoir un soutien inadéquat lorsqu’ils sont dans des établissements scolaires classiques. Tel est le constat dressé par un rapport du Réseau d’experts en sciences sociales de l’éducation et de la formation, qui appelle donc les Etats membres à intensifier leurs efforts pour mettre en place des systèmes d’enseignement en faveur de l’intégration et pour supprimer les obstacles que rencontrent les groupes vulnérables souhaitant accomplir un cursus ou une formation professionnelle et s’insérer sur le marché du travail.

Elaboré pour la Commission européenne et rendu public le 10 juillet (1), ce rapport montre en effet que cette catégorie d’élèves doit fréquemment quitter l’école pour se tourner vers des formations spécialisées qui les éloignent encore davantage du marché du travail. Cette tendance se confirme tout particulièrement pour les enfants démunis (surtout les garçons) issus de la population Rom, de minorités ethniques et de milieux socio-économiques défavorisés. « L’éducation inclusive n’a pourtant rien de facultatif ; c’est une exigence fondamentale », a souligné, à cette occasion, la commissaire européenne Androulla Vassiliou, chargée de l’éducation.

Le rapport compare les politiques et les pratiques d’éducation, de formation et d’emploi des élèves handicapés aux besoins éducatifs spécifiques dans l’UE. Il constate que les programmes scolaires sont souvent standardisés et rigides, ce qui rend difficile l’inclusion d’enfants handicapés et réduit, en corollaire, leur chances d’accéder à des études supérieures. Il met ensuite en évidence un risque de pauvreté accru chez les personnes handicapées ou à besoins éducatifs spéciaux, sachant qu’elles ont une probabilité beaucoup plus élevée d’être au chômage ou économiquement inactives et que même celles dont l’insertion sur le marché du travail est relativement réussie perçoivent souvent des rémunérations inférieures à celles de leurs homologues non handicapés. Les experts constatent aussi d’importantes divergences entre les Etats membres quant aux modalités de repérage des enfants ayant des besoins particuliers et à leur placement dans des établissements ordinaires ou spécialisés. Ainsi, en région flamande (Belgique), 5,2 % des élèves présentant des besoins spéciaux sont placés dans des écoles spécialisées distinctes alors que, en France, ce pourcentage tombe à 0,6 %.

Notes

(1) Rapport disp. en anglais sur http://goo.gl/s8odf.

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