La commission « éthique et déontologie » du Conseil supérieur du travail social (CSTS) lance un questionnaire auprès des structures sociales et médico-sociales et des conseils généraux en vue d’actualiser l’inventaire des instances de réflexion éthique en travail social qu’elle avait initié en 2008 (1). Il y a quatre ans, son objectif était déjà de recenser celles qui s’étaient constituées aux plans national et local (commissions, cellules de veille, groupes de travail…) afin de faciliter les échanges entre les professionnels à l’origine de réflexions, de chartes ou de guides méthodologiques et de stimuler ainsi les travaux. Au total, plus de 200 réponses avaient été obtenues, témoignant de modalités de travail très disparates. Or, depuis, il semble que les intiatives se développent.« Nous avons voulu relancer la démarche parce que nous avons le sentiment que beaucoup de choses se font dans le souci de répondre à ceux qui sont exposés à la réalité de l’exercice du travail social », explique François Roche, coordinateur de la commission « éthique et déontologie » du CSTS. Outre les préoccupations liées à l’évolution des environnements professionnels et des politiques publiques, il souligne notamment celles soulevées par la « deuxième génération de l’informatisation de l’action sociale » (2).
L’objectif est, dans un premier temps, de structurer un inventaire des instances existantes (la base de données pourra être interrogée par l’intermédiaire de la commission), afin de permettre une confrontation des données et des pratiques, puis à l’avenir une qualification de leurs productions. L’idée étant, dans un an ou deux, d’organiser un événement pour valoriser les acteurs et leurs travaux, ajoute François Roche, selon qui il s’agirait aussi, à terme, d’encourager la présence systématique de comités d’éthique dans les départements.
(1) Le questionnaire est diffusé via les membres du CSTS. Pour se le procurer ou obtenir des renseignements :
(2) Sur cette question, voir le décryptage dans ASH n° 2752 du 23-03-12, p. 30.