Le 5 juillet, réunies en commission paritaire pour la branche de l’aide à domicile (BAD), quatre organisations syndicales – la Fédération nationale de l’action sociale (FNAS)-FO, la CGT organismes sociaux, la CFTC Santé sociaux et la CFE-CGC Santé social – ont quitté la table des négociations. Elles ont souhaité marquer leur opposition au refus des employeurs de revaloriser la valeur du point, « inchangée depuis trois ans ». « Depuis le 1er juillet, date de la dernière augmentation du SMIC, un salarié en première grille reste 11 ans en dessous du SMIC ! », s’indignent-elles. Les employeurs rétorquent que la revalorisation du point impliquerait de disposer d’un taux d’évolution des dépenses de personnel de 3,5 %. Or la conférence salariale annuelle des établissements et services sociaux et médico-sociaux privés à but non lucratif a fixé ce taux à 0,8 % pour 2012.
A défaut de revalorisation de la valeur du point, un accord (1) permettant de faire passer les premières tranches de salaires (grilles A et B) au-dessus du SMIC a été signé par deux autres organisations syndicales (la CFDT Santé-sociaux et le Syndicat national autonome du personnel de l’aide à domicile en milieu rural [UNSA-SNAP-ADMR]). Une mesure qui correspond à une évolution d’environ 2 % des dépenses de personnel de la branche (2), a indiqué Laurence Jacquon, directrice adjointe des ressources humaines à l’Union nationale ADMR (Association du service à domicile) : « Bien sûr, cela n’est pas satisfaisant » mais est nécessaire « dans l’attente d’autres mesures plus cohérentes ». Quant aux quatre autres syndicats, ils « considèrent qu’une politique salariale ne se résume pas à mettre les grilles salariales en conformité avec le SMIC ».
(1) Sur lequel nous reviendrons dans un numéro ultérieur.
(2) Rappelons que l’accord doit encore recevoir l’agrément des pouvoirs publics.