Marisol Touraine demande aux agences régionales de santé (ARS) de renforcer leur vigilance pour organiser « au mieux » la prise en charge des interruptions volontaires de grossesse (IVG) pendant la période estivale. Dans une récente instruction, la ministre de la Santé rappelle que le nombre d’IVG, bien que stabilisé, demeure relativement élevé (voir ci-contre). Et surtout que les difficultés d’accès aux IVG sont accrues chaque été en raison de la fermeture de certains services hospitaliers et de l’afflux de population dans les zones touristiques.
Les ARS sont appelées à veiller au bon fonctionnement des permanences téléphoniques régionales d’information relatives à l’IVG et à la contraception. Mis en place en 1999, ce dispositif informe sur les techniques d’IVG, les démarches à entreprendre, les établissements, les centres de planification et d’éducation familiale, les centres de santé et les médecins de ville pratiquant des interventions, rappelle la ministre. Ainsi, les permanences favorisent des prises de rendez-vous les plus rapides possibles pour des interventions précoces. Les ARS doivent donc leur transmettre toutes les informations nécessaires sur les ressources disponibles sur le territoire (calendrier des fermetures de services pendant l’été, listes et disponibilité des acteurs de l’IVG hors établissements de santé pendant cette période…). Elles doivent aussi s’assurer de leur bonne visibilité vis-à-vis du public, notamment estivant. En particulier, le numéro d’appel de la permanence doit être mentionné sur le site Internet de l’ARS et largement diffusé auprès des acteurs de santé et des associations impliquées dans le domaine de la contraception et de l’IVG. Une liste actualisée des permanences régionales est jointe en annexe de la circulaire.
Marisol Touraine demande par ailleurs aux ARS de veiller à ce que les délais de prise en charge des IVG dans les établissements de santé pendant l’été restent « raisonnables ». 75 % d’entre elles sont prises en charge dans un délai de dix jours alors que la Haute Autorité de santé préconise un délai maximal de cinq jours, est-il rappelé. Enfin, le recours accru au dispositif « hors établissement de santé » pendant cette période ne doit pas avoir pour effet de priver les femmes du choix de la méthode pratiquée (instrumentale ou médicamenteuse).
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