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Cécile Duflot veut valoriser le secteur du logement d’insertion et renforcer son modèle économique

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Le secteur du logement d’insertion « est un secteur trop souvent méconnu. Il joue pourtant un rôle fondamental en réponse à des besoins spécifiques, des besoins en évolution constante auxquels il s’adapte », a déclaré la ministre du Logement en intervenant, le 29 juin, à la journée-débat organisée par trois réseaux associatifs autour d’un rapport consacré à la place du logement d’insertion dans la stratégie du « logement d’abord » initiée par le précédent gouvernement (1). Un rapport élaboré à la demande de la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (DIHAL) et sur lequel Cécile Duflot s’est appuyée pour tracer de grandes orientations d’action en la matière, en retenant trois points particuliers : la nécessité de valoriser le secteur, la question de son modèle économique et celle de la gouvernance sur les territoires.

Pour la ministre, « mieux valoriser nécessite déjà de mieux connaître et identifier ». Au-delà de l’étude de la DIHAL, « ce travail de connaissance passe aussi par des systèmes d’enquête et de suivi coordonnés sur ce secteur qui relève, en ce qui concerne l’Etat, de deux directions différentes pour son pilotage et ses financements », a-t-elle rappelé avant de proposer « qu’un travail soit mené en ce sens sous le pilotage de la DIHAL, en lien étroit avec les fédérations et les collectivités locales. Des actions de formation et de pédagogie au sein des réseaux ont été lancées : il s’agira de les poursuivre, de les évaluer et de voir quelles suites leur donner », a ajouté Cécile Duflot.

La ministre veut également mener « un travail approfondi » sur la question du modèle économique du secteur. Ce travail recouvrira plusieurs dimensions, comme le soutien à la maîtrise d’ouvrage d’insertion, les modalités de financements en investissement comme en fonctionnement, l’aide à la gestion locative sociale ou l’actualisation des modes de calcul de la redevance pour les résidences sociales. « Je souhaite que nous trouvions des modes de financements inscrits dans la durée, dans le cadre de rapports de confiance, en lien avec les ­collectivités locales, et en tenant compte des ­spécificités de chacun et de la diversité des projets », a-t-elle assuré.

Concernant la gouvernance du secteur, Cécile Duflot considère que l’éclatement des compétences entre les départements, les villes, différents services déconcentrés, voire les régions, « ne doit pas conduire à la fragilité du système mais bien à son renforcement ». Selon la ministre, « la réaffirmation du rôle des plans départementaux d’action pour le logement des personnes défavorisées pourrait permettre [un] travail collectif. Elle pourrait aussi renforcer les nécessaires synergies entre les acteurs de l’hébergement et du logement, au premier rang desquels les bailleurs sociaux ». Objectif : « mettre en place un véritable continuum, des SIAO [services intégrés d’accueil et d’orientation] au logement, dans une logique de partenariat et au service des populations les plus fragiles », a affirmé Cécile Duflot.

Le délégué interministériel à l’hébergement et à l’accès au logement, Alain Régnier, sera chargé de mener une concertation sur les moyens d’améliorer les actions du secteur du logement d’insertion, a enfin annoncé la ministre. « Cette concertation, qui associera l’ensemble des acteurs et des directions concernés, devra nous permettre de dresser notre de feuille de route rapidement », a conclu Cécile Duflot.

Notes

(1) Voir ASH n° 2766 du 29-06-12, p. 26.

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