Recevoir la newsletter

Contrats aidés supplémentaires : un signe jugé positif, mais insuffisant

Article réservé aux abonnés

La décision du ministère du Travail de mobiliser 80 000 contrats aidés supplémentaires au second semestre (voir ASH n° 2765 du 22-06-12, page 10) réjouit le secteur de l’économie sociale. Avec ces contrats, dont 75 % seront affectés au secteur non marchand, « le gouvernement entend soutenir la création d’emplois dans une période toujours tendue », se félicitent la Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA) et l’Union de syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale (Usgeres). Elles ajoutent néanmoins que la politique relative aux contrats aidés doit s’inscrire dans une logique « contractuelle, pluriannuelle et qualitative ».

Cette décision va dans le sens des attentes associatives, estime Luis Semedo, délégué national de Chantier école. « Elle permettra d’éviter une rupture telle que celle que l’on a connue en 2010. L’allongement de la durée moyenne des contrats de six à neuf mois témoigne, en outre, de la volonté de sortir d’une approche par le chiffre. Mais nous n’avons pas encore obtenu satisfaction sur notre souhait de voir un volume de contrats aidés fléchés sur les ateliers et chantiers d’insertion. » A la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale), la réaction est également mesurée. « La consigne avait été donnée aux préfets de consommer les deux tiers de l’enveloppe de 2012 au premier semestre, explique Alexis Goursolas, chargé de mission insertion par l’activité économique (IAE) à la FNARS. Si le risque de rupture engendré par cette instruction pourra être limité, il existe tout de même : le nombre de contrats aidés pour le second semestre, qui devrait être de 195 000, restera inférieur aux 225 000 du premier semestre. » Autres préoccupations : la prise en charge du temps de travail hebdomadaire par l’Etat, limitée dans certaines régions à 20 heures, et les moyens d’accompagnement des salariés en insertion.

S’il n’ont pas encore obtenu d’être partie prenante du « sommet social » des 9 et 10 juillet, les réseaux de l’IAE espèrent faire valoir leurs revendications sur le financement et la gouvernance du secteur au ministère du Travail et à Matignon. « Nous voulons proposer un chiffrage du déploiement de l’IAE pour la période 2012-2015, avec un volume de postes et les financements correspondants », précise Luis Semedo. Dans un récent courrier au Premier ministre, le collectif des réseaux de l’IAE (Chantier école, le CNEI, le Coorace, Emmaüs, Envie, la FNARS, le réseau Cocagne, Tissons la solidarité et l’Union nationale des associations intermédiaires) a demandé « que le budget de l’Etat dédié à l’IAE, aujourd’hui estimé à 600 millions d’euros, soit augmenté de 255 millions ­d’euros dès 2013 ».

Insertion – Emploi

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur