Le taux horaire du SMIC sera revalorisé de 2 % au 1er juillet et passera ainsi à 9,40 € bruts (contre 9,22 € depuis le 1er janvier dernier). Son montant mensuel s’élèvera à cette date à 1 425,67 € bruts sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires (au lieu de 1 398,37 €). Le ministre du Travail a présenté au conseil des ministres du 27 juin le décret entérinant cette hausse, annoncée la veille aux partenaires sociaux et qui correspond, selon Michel Sapin, à « un gain net mensuel de 21,50 € » pour un salarié à temps plein (1).
Cette augmentation, promesse de campagne de François Hollande, intervient avec six mois d’avance sur le calendrier légal de revalorisation du SMIC. Elle ne satisfait pas les organisations syndicales qui la jugent trop faible. Côté patronat, si la CGPME s’inquiète du risque de destruction d’emplois que pourrait entraîner cette hausse, le Medef, lui, l’estime finalement « raisonnable ».
L’augmentation de 2 % se décompose comme suit : 1,4 % au titre de l’inflation intervenue depuis la précédente revalorisation (de décembre 2011 à mai 2012) et 0,6 % au titre d’un « coup de pouce » supplémentaire du gouvernement. Rappelons que le dernier « coup de pouce » date de 2006 et avait été de 0,3 %. La prochaine augmentation du SMIC, prévue pour le 1er janvier 2013, « prendra en considération l’inflation constatée entre juin 2012 et novembre 2012 », a précisé le ministre. Concrètement, donc, la hausse de 1,4 % est une anticipation sur la revalorisation du 1er janvier prochain : « c’est 90 € en plus pour un salarié au SMIC sur le second semestre, qu’il n’aurait pas eu en l’absence de cette revalorisation », a expliqué Michel Sapin.
Par ailleurs, le taux du minimum garanti, qui sert notamment au calcul des avantages en nature dans certains secteurs, s’établira, au 1er juillet, à 3,49 € (contre 3,44 € actuellement).
(1) A Mayotte, le préfet procédera à une revalorisation du salaire minimum mahorais d’un même niveau que celle appliquée en métropole et dans les autres départements d’outre-mer.