L’entrée de quatre nouveaux ministres avec, à la clé, la mise en place d’un tandem pour la décentralisation et la création d’un ministère dédié à la formation professionnelle et à l’apprentissage. La disparition du ministère délégué auprès de la garde des Sceaux. Et des changements notables dans les attributions de certains pensionnaires de l’équipe précédente intéressant directement le secteur de l’action sociale. Telles sont les principales nouveautés du remaniement ministériel décidé à la suite des élections législatives et opéré le 21 juin.
Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault compte désormais 20 ministres et 18 ministres délégués.
Marisol Touraine conserve le ministère des Affaires sociales et de la Santé. Des changements sont en revanche à observer du côté des attributions de ses ministres délégués. Changement de vocable significatif pour Michèle Delaunay qui devient ministre déléguée chargée « des personnes âgées et de l’autonomie » au lieu « des personnes âgées et de la dépendance ». La ministre déléguée chargée des personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, voit, quant à elle, son périmètre s’élargir à la lutte contre l’exclusion.
Benoît Hamon, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, se voit lui aussi doter de nouvelles attributions. Titulaire du portefeuille de l’économie sociale et solidaire, il est aussi désormais chargé de la consommation, un dossier qui ne faisait l’objet d’aucune mention explicite dans l’équipe précédente.
Autre ajustement à souligner : Delphine Batho quitte son poste de ministre délégué auprès de la garde des Sceaux – lequel est supprimé – pour remplacer Nicole Bricq au ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. Cette dernière prend la tête du nouveau ministère du Commerce extérieur, portefeuille qui relevait jusqu’alors des attributions de Pierre Moscovici.
Quatre nouveaux ministres font leur entrée dans le gouvernement. Le ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, Michel Sapin, se voit ainsi adjoindre un ministre délégué chargé de la formation professionnelle et de l’apprentissage : le sénateur (PS) de la Savoie Thierry Repentin, spécialiste reconnu des questions de logement (1) et président de l’Union sociale de l’habitat depuis décembre 2008.
Autre entrant, la sénatrice (RDSE) de l’Aveyron, Anne-Marie Escoffier va épauler la ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, comme ministre déléguée chargée de la décentralisation.
Au Palais du Luxembourg, elle exerçait notamment les fonctions de vice-présidente de la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation.
Les deux autres nouveaux venus sont Hélène Conway, nommée ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Français de l’étranger, et Guillaume Garot, ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, chargé de l’agroalimentaire.
(1) Quelques jours avant sa nomination, il déposait d’ailleurs une proposition de loi visant à abroger la loi du 20 mars dernier relative à la majoration des droits à construire.