Le numéro national dédié aux violences faites aux femmes, le 3 919, a traité 42 140 appels en 2011, selon la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), qui gère cette plateforme téléphonique anonyme et gratuite depuis 20 ans (1). Ce chiffre est légèrement en baisse par rapport à 2010 (50 396), année au cours de laquelle plusieurs campagnes médiatiques avaient été menées dans le cadre de la grande cause nationale « lutte contre les violences faites aux femmes ». La fédération constate en effet que le nombre d’appels enregistre des pics lors des campagnes d’information et réclame que celles-ci soient plus régulières et diffusées dans les médias mais aussi relayées au niveau local, via les services de police, de justice, de santé ou des collectivités.
En 2011, la majorité des appels pertinents (environ la moitié) concernait des violences conjugales (17 950), le reste correspondant à d’autres violences (sexuelles en dehors du couple, violences au travail, mariages forcés) et à des demandes d’information. Dans 96 % des cas, la victime est une femme et l’auteur un homme. En rapportant les données recueillies aux chiffres de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) sur la population, l’association évalue le nombre de femmes victimes de violences conjugales à près de 2,5 millions de personnes, soit 9,1 % de la population féminine.
Les violences subies peuvent être psychologiques (87,8 %), physiques (79,4 %), verbales (72,3 %), économiques (7,5 %) ou encore sexuelles (6 %), certaines femmes subissant plusieurs types de violences. Seules 9 % des femmes ont indiqué avoir porté plainte et 18 % ont obtenu un certificat médical, pointe l’association. Enfin, l’association relève que 15 % des enfants qui résident au domicile où s’exercent les violences sont maltraités.
(1) Chiffres disponibles sur