Au terme de sept années d’existence, l’Association nationale des acteurs de la réussite éducative (ANARE) a mis au point un manifeste « pour l’inscription de la réussite éducative dans les politiques éducatives » (1). Le réseau revendique la capitalisation des pratiques menées sur les 530 sites qui ont mis en œuvre des projets de réussite éducative (la majorité est portée par des villes ou des intercommunalités). L’ANARE souhaite en effet que la réussite éducative, qui vise à soutenir des enfants de 2 à 16 ans des zones d’éducation prioritaires et des zones sensibles dans les domaines éducatif, périscolaire, culturel, social et sanitaire, devienne un dispositif d’accompagnement à part entière et non plus une exception, car « les besoins des enfants en situation de fragilité dépassent la notion de territoire prioritaire ».
L’ANARE rappelle que la réussite éducative est une démarche « innovante qui met en réseau les acteurs d’un territoire » qui partagent « un cadre déontologique et une éthique » permettant de garantir le respect des droits des familles et des enfants. Elle note enfin que le programme de réussite éducative a fait l’objet de nombreuses évaluations depuis 2005, « parfois au détriment de la conduite du projet lui-même et rarement pour en accompagner l’évolution ». C’est pourquoi l’association juge nécessaire que le dispositif soit désormais inscrit « dans une démarche d’évaluation annuelle et continue, pensée dès l’élaboration du projet ».
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