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La culture n’est pas encore suffisamment reconnue comme un axe d’insertion, selon une enquête de la FNARS

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La culture suscite « l’intérêt » des travailleurs sociaux des établissements adhérents de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS), mais occupe encore une place « en retrait » dans l’accompagnement social proposé, révèle une enquête menée auprès de 190 établissements (hébergement d’insertion ou d’urgence, accueil de jour, IAE, CADA…) (1). Les structures ayant répondu à l’enquête sont particulièrement sensibles à l’enjeu culturel : 97 % d’entre elles pensent que l’ouverture à la culture, aux loisirs et au sport fait partie de leur mission.

Mais, alors même que les professionnels de ces établissements estiment que la culture apporte du « lien social » et permet une « ouverture vers l’extérieur » voire une « sortie de l’isolement », il existe un grand écart entre la volonté politique et le peu de visibilité qui est donnée à la culture dans les services proposés aux personnes accueillies. Ainsi, même si neuf établissements sur dix offrent des activités culturelles et si les trois quarts d’entre eux ont intégré cette dimension à leur projet associatif ou d’établissement, la culture n’y est pas reconnue au même titre que d’autres axes d’insertion tels que l’emploi, le logement ou la santé. Seules 44 % des structures font figurer la culture dans le livret d’accueil et 36 % l’incluent dans le projet personnalisé d’accompagnement. En outre, dans six cas sur dix, la culture n’est pas notifiée dans les conventions financières générales et 80 % des structures ne bénéficient pas de subventions spécifiques pour les actions culturelles.

C’est le manque de ressources qui apparaît en tête des obstacles à la mise en œuvre de projets culturels. Mais les professionnels pointent également un déficit de moyens humains (manque de temps des équipes, absence de personnel véritablement qualifié dans ce domaine) pour met­tre en place des initiatives, sans oublier le défaut d’ouverture des réseaux culturels au public accueilli et la difficulté à mobiliser les personnes hébergées.

Reste que, depuis 2010, la FNARS s’est engagée sur l’accès aux droits culturels pour les personnes accompagnées si bien qu’il existe désormais dans 60 % des établissements adhérents un salarié référent sur la thématique culturelle. 70 % d’entre eux développent des partenariats avec des structures culturelles locales. Ils peuvent, la plupart du temps, s’appuyer sur des dispositifs facilitant l’accès à la culture (pass, tarifs réduits). Les projets culturels réalisés en interne sont aussi bien présents (dans six établissements sur dix). Et ces actions sont bien intégrées dans les pratiques professionnelles puisque 40 % des structures les mènent depuis plus de cinq ans.

Les établissements interrogés souhaitent que la FNARS développe une « banque d’idées » favorisant les échanges de pratiques professionnelles et qu’elle propose des formations pour les accompagner dans le montage de projets. Ils demandent aussi que la fédération défende publiquement l’accès à la culture comme partie intégrante du parcours d’insertion.

Notes

(1) Supplément de la Gazette de la FNARS n° 106 – Mai 2012 – www.fnars.org.

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