Leurs contours restent encore flous, mais les 500 postes d’« assistants de prévention et de sécurité » annoncés le 8 juin par le ministre de l’Education nationale (voir ce numéro, page 17) font tiquer les syndicats représentant les assistants sociaux de l’Education nationale, qui plaident tous les ans pour un renforcement de leurs équipes. « Le service social en faveur des élèves doit voir sa légitimité confirmée, du fait des qualifications des assistants sociaux et conseillères techniques dans le repérage, la prévention, l’analyse et la mise en synergie de l’ensemble des partenaires dans le traitement des situations difficiles », réagit le Syndicat national unitaire des assistants sociaux de la Fonction publique (SNUAS-FP)-FSU. « Il y a deux ans, un rapport de l’inspection générale de l’Education nationale montrait que les médiateurs de réussite scolaire [créés en 2009 pour lutter contre l’absentéisme] ne correspondaient pas aux difficultés », souligne Samuel Delepine, son secrétaire national.
Avant son élection à la présidence de la République, François Hollande s’était engagé à renforcer les effectifs médico-sociaux dans les établissements scolaires. Mais il faudra sans doute attendre la loi d’orientation et de programmation pour l’Education nationale, prévue pour l’automne, pour en savoir plus sur les arbitrages. « Nous avons été contents d’entendre à nouveau parler des assistants sociaux pendant la campagne, et nous aurions préféré des postes sur ces métiers plutôt que des médiateurs », ajoute Valérie Robinet, secrétaire générale du Snasen (Syndicat national des assistants sociaux de l’éducation nationale)-UNSA. Elle rappelle qu’« aucun poste d’assistant social scolaire n’a été créé depuis 2003, hormis 20 en 2007 ».