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Croissance et emploi : le « Labo de l’ESS » et l’IAE veulent améliorer les projets du gouvernement

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Le « Labo de l’ESS », le « think tank » sur l’économie sociale et solidaire réuni autour de Claude Alphandéry, a présenté une série de propositions à Benoît Hamon, ministre délégué chargé du sujet au sein du nouveau gouvernement. Dans le cadre de ses « états généraux » de juin 2011, plus de 400 « cahiers d’espérance » ont été rédigés, dont les grands axes continuent d’être approfondis au sein de groupes de travail. Ils présentent des pistes « qui permettront demain à l’économie sociale et solidaire de changer d’échelle » et que l’association souhaite voir intégrées dans les premiers chantiers du calendrier gouvernemental, centrés sur la croissance et l’emploi.

Dans le cadre de l’« assainissement des activités bancaires » et des réformes de l’épargne voulus par le chef de l’Etat, le « Labo de l’ESS » souhaite « changer le comportement des banques sur les territoire » et que des « outils financiers solidaires et responsables » soient mis en place. Il demande notamment que les banques se voient exiger de servir de manière non discriminatoire tous les publics et de publier leurs résultats, en particulier en matière d’octroi de crédits aux particuliers, aux très petites entreprises et aux entreprises sociales. Il souhaite aussi que soit développée l’épargne solidaire et qu’une partie des ressources des filiales régionales de la future Banque publique d’investissement soit destinée à l’ESS.

Un autre grand volet des propositions de l’association porte sur la coopération dans les territoires, en phase selon elle avec la volonté de lancer un « acte III de la décentralisation ». Pour promouvoir des projets « économiques solidaires et durables », les réseaux de l’ESS plaident pour le développement de « pôles territoriaux de coo­pération économique » (PTCE), définis comme des groupements d’acteurs de l’ESS, de PME « socialement responsables », de collectivités locales, de centres de recherche et d’organismes de formation qui mettent en œuvre une stratégie commune. Un appel à candidatures lancé fin 2011 par le groupe de travail mis en place sur ce sujet par le « Labo de l’ESS » a reçu plus de 160 dossiers, preuves que les initiatives se multiplient. « Aujourd’hui principalement soutenu par les collectivités locales, le développement des PTCE nécessite un cadre national de reconnaissance et de soutien qui peut passer par plusieurs leviers », précise le « Labo de l’ESS ». Parmi eux : la mise en place d’une expérimentation nationale pour développer les PTCE et inscrire ces derniers dans les politiques publiques d’innovation, de création d’activité, d’emploi et d’aménagement du territoire. Une journée nationale d’échanges sur ces pôles est organisée par l’association le 25 juin à Paris.

Autre priorité : faire de l’insertion par l’activité économique (IAE) un outil pour le développement des territoires, la « croissance maîtrisée » et la lutte contre les exclusions. Le secteur doit dans cette perspective avoir sa place dans la conférence sociale des 9 et 10 juillet, souligne l’association. Alors que l’Usgeres (Union de syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale) a déjà obtenu une réponse de principe favorable, le collectif des réseaux de l’IAE (Chantier école, le CNEI, le Coorace, Emmaüs, Envie, la FNARS, le réseau Cocagne, Tissons la solidarité et l’Union nationale des associations intermédiaires) a adressé un courrier au Premier ministre et à plusieurs ministre en vue d’être associé à ce grand rendez-vous de concertation. Comme le « Labo de l’ESS », il émet en outre des préconisations pour le développement de l’IAE. Ses réseaux, fait-il valoir, « ont la capacité de doubler d’ici cinq ans le nombre de personnes salariées et accompagnées au sein de leurs structures ». Le collectif demande dans cet objectif « que le budget de l’Etat dédié à l’IAE, aujourd’hui estimé à 600 millions d’euros, soit augmenté de 255 millions d’euros dès 2013 ». Il ne s’agit pas d’une dépense supplémentaire, ajoute-t-il, mais « via des redéploiements budgétaires et en raison des coûts sociaux évités, d’un investissement positif pour la collectivité ». Il préconise par ailleurs l’organisation d’une « Conférence nationale stratégie 2020 » associant « les parties prenantes des actions d’inclusion active » pour favoriser leur accès aux fonds structurels européens. Autre souhait : mettre en place une gouvernance rénovée « qui articule un portage politique national fort au futur service public régional de l’emploi et de la formation ».

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