Sans surprise, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (1) a augmenté de 0,3 point au premier trimestre 2012, soit trois fois plus vite qu’au cours des trois mois précédents. Il s’établissait en moyenne, selon l’INSEE (2), à 9,6 % de la population active (10 % en incluant les départements d’outre-mer), ce qui représente près de 2,7 millions de chômeurs. Un niveau encore jamais atteint depuis 13 ans, que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a présenté, le 6 juin, comme « l’héritage » du président de la République sortant, Nicolas Sarkozy.
Plus généralement, en métropole, 3,5 millions de personnes ne travaillaient pas au premier trimestre mais le souhaitaient, qu’elles soient ou non disponibles pour cela dans les deux semaines et qu’elles recherchent ou non un emploi.
Le taux d’emploi des personnes âgées de 15 à 64 ans a diminué de 0,1 point au premier trimestre 2012 pour s’établir à 63,8 % de cette tranche d’âge. La part des personnes en situation de sous-emploi s’élève, elle, à 5,2 % des personnes en emploi. L’INSEE constate également que le temps partiel subi a légèrement baissé au cours du premier trimestre 2012 pour atteindre 4,8 % des personnes en emploi. Le chômage partiel augmente quant à lui de 0,2 point et s’établit à 0,4 % des personnes en emploi.
(1) Taux qui prend en compte les personnes en âge de travailler (c’est-à-dire ayant 15 ans au moins) qui ne l’ont pas fait, ne serait-ce qu’une heure, au cours de la semaine donnée, qui sont disponibles pour cela dans les deux semaines et ont entrepris des démarches actives en ce sens dans le mois précédent (ou ont trouvé un emploi qui commence dans les trois mois).
(2) INSEE – Informations rapides n° 142 du 7 juin 2012 – Disp. sur