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Conférence sociale : l’Association des paralysés de France adresse ses demandes

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Alors que se prépare la conférence sociale, prévue les 9 et 10 juillet au Palais d’Iéna, sur l’emploi, le pouvoir d’achat et les retraites (1), l’Association des paralysés de France (APF) rappelle, dans un courrier au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ses préoccupations concernant la situation des personnes handicapées. Première d’entre elles : le chômage, qui touche plus de 295 000 travailleurs handicapés. L’APF rappelle également que près de 120 000 personnes perdent chaque année leur emploi du fait d’un licenciement pour inaptitude médicale, preuve selon elle que l’action conduite en faveur du maintien dans l’emploi et de la prévention de la désinsertion professionnelle est « insuffisante ». C’est pourquoi l’association souhaite la construction d’un plan national de lutte pour l’emploi des personnes handicapées incluant, outre la réduction du taux de chômage et la mobilisation pour l’emploi privé et public, « l’organisation d’une action déterminante pour la prévention de la désinsertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des salariés déclarés inaptes ».

Concernant la formation professionnelle, l’Association des paralysés de France demande la mise en place de programmes pluriannuels qui garantissent l’orientation assurant le développement de l’accès à la formation et à la qualification des chômeurs en situation de handicap et des salariés susceptibles d’être fragilisés en raison de leur état de santé.

Par ailleurs, l’association réclame le retrait du décret du 16 août 2011 relatif à la restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi des personnes éligibles à l’allocation aux adultes handicapés (AAH) dont le taux d’incapacité permanente est compris entre 50 % et 80 % (2), qu’elle juge trop restrictif. Elle appelle aussi à l’ouverture d’un débat sur la mise en place d’un revenu d’existence destiné aux personnes handicapées qui ne peuvent accéder à l’emploi.

Concernant les retraites, elle souhaite que les personnes handicapées soient inscrites parmi les publics « protégés » au même titre que les travailleurs exerçant des travaux pénibles, de façon à leur permettre d’accéder au dispositif de retraite anticipée dès 55 ans quelles que soient leur activité professionnelle et la durée de vie en situation de handicap. Enfin, elle demande que les personnes ayant élevé un enfant présentant une invalidité et ayant dû renoncer à toute activité professionnelle puissent partir en retraite anticipée dès 55 ans à taux plein.

Notes

(1) Voir ASH n° 2761 du 25-05-12, p. 5.

(2) Voir ASH n° 2752 du 23-03-12, p. 45.

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