PAUVRETÉ ET LOGEMENT.
Contrairement aux idées reçues, les ménages pauvres et modestes accèdent à la propriété « de manière relativement importante, comparativement au taux d’accès des autres catégories d’accédants ».
Tel est le principal enseignement d’une étude publiée de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES). Selon son auteur, Michel Mouillart – professeur d’économie à l’université Paris-Ouest et membre de l’ONPES –, l’explication de ce phénomène réside dans le fait que ces ménages accèdent à des logements ayant des caractéristiques particulières en termes de localisation géographique (communes de moins de 20 000 habitants ou communes rurales) et de surface occupée par habitant (avec un taux d’occupation plus accentué que pour des ménages plus aisés).
Il s’explique également du fait qu’ils cumulent des charges de remboursement supérieures comparativement à celles des ménages plus riches, enregistrant par conséquent des taux d’effort plus importants.
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PAUVRETÉ.
Réagissant au récent rapport de l’Unicef sur la pauvreté des enfants (voir ASH n° 2762 du 1-06-12, page 16), la nouvelle ministre des Affaires sociales et de la Santé a annoncé, dans un communiqué du 31 mai, qu’elle allait prendre « l’initiative, à la rentrée, de réunir tous les acteurs concernés par la lutte contre l’exclusion et la pauvreté, afin d’engager une action commune de réduction de la pauvreté et particulièrement s’agissant des enfants ». Selon Marisol Touraine, « l’enjeu est de taille pour notre système de protection sociale. Il faut à la fois, selon la ministre, préserver sa vocation universelle […] et engager des actions très ciblées par exemple en direction des enfants qui manquent un repas par jour, habitent dans des logements insalubres, ou sont privés de soins médicaux élémentaires ».