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Christiane Taubira réaffirme la nécessité d’une justice spécifique des mineurs

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« Le président de la République s’est engagé en faveur de la jeunesse », a rappelé Christiane Taubira, qui intervenait le 2 juin à l’assemblée générale annuelle de l’Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille (AFMJF). Des magistrats qui, selon la garde des Sceaux, ont été « stigmatisés, suspectés de laxisme [par le précédent gouvernement, et dont] les conditions de travail se sont détériorées ». Aussi a-t-elle voulu les rassurer en réaffirmant la spécificité de la justice des mineurs.

Certes, reconnaît Christiane Taubira, « des questions se posent sur les objectifs et les valeurs qui sous-tendent la justice des mineurs ». Mais, pour elle, ces valeurs sont celles de l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante : « l’autorité, la sanction proportionnée, la volonté de ramener les mineurs vers les règles de la société, l’éducation, la protection judiciaire de la jeunesse ». Plus clairement, a-t-elle souligné : « je ne crains pas la répression mais je travaillerai d’arrache-pied pour la prévention et l’éducation ». « Il n’y a pas d’étanchéité entre l’éducation et la sanction, d’où la cohérence d’une justice spécifique pour les mineurs », a ajouté la ministre et, dans ce cadre, « l’individualisation de la réponse judiciaire […] prend sa pleine signification pour les mineurs ».

Côté méthode, la nouvelle garde des Sceaux a indiqué qu’elle souhaitait s’engager dans une démarche d’écoute, de rencontre, de dialogue, de sollicitation des professionnels confrontés à cette « jeunesse en déshérence ». « C’est systématiquement que je viendrai vers vous », leur a-t-elle assuré. D’ores et déjà, Christiane Taubira s’est déclarée en faveur de certaines propositions de l’AFMJF : « dire rapidement si le jeune est coupable ou innocent et, une fois le verdict posé, faire en sorte que le travail éducatif puisse effectuer son œuvre ». En outre, elle entend mieux apprécier l’impact des interventions des professionnels de la justice des mineurs et les modalités de la prise en charge des jeunes. Ce qui est sûr, a insisté la ministre de la Justice, c’est que « les réponses doivent être améliorées [et qu’]il y a nécessité de travailler avec les conseils généraux ». Dans ce cadre, elle entend évaluer le fonctionnement des centres éducatifs fermés et renforcer le suivi des mineurs en milieu ouvert, en particulier après leur sortie du centre. Christiane Taubira a également annoncé qu’elle allait commander un audit des besoins en ressources humaines et un état des lieux sur les délais de prise en charge des mineurs en milieu ouvert.

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