Dans un communiqué du 25 mai, la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) indique que 2,33 milliards d’euros ont été collectés en 2011 au titre de la journée de solidarité, un chiffre en hausse de 4,2 % par rapport à 2010 (1). Depuis son instauration en 2004, ce jour de travail supplémentaire non rémunéré, initialement fixé au lundi de Pentecôte et désormais déterminé librement au sein de l’entreprise, a rapporté plus de 15 milliards d’euros.
Selon la CNSA, les recettes 2011 de la journée de solidarité ont été redistribuées de la façon suivante (2) :
1,4 milliard d’euros au bénéfice des personnes âgées, dont :
– 466 millions pour le financement de l’allocation personnalisée d’autonomie,
– 887 alloués aux établissements et services médico-sociaux,
– 47 millions pour le plan d’aide à l’investissement ;
933 millions d’euros au bénéfice des personnes handicapés, dont :
– 606 millions pour le financement de la prestation de compensation du handicap et le fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées,
– 280 millions distribués aux établissements et services médico-sociaux,
– 47 millions pour le plan d’aide à l’investissement.
(1) Rappelons que, en contrepartie de cette journée de travail supplémentaire non rémunérée, les employeurs publics et privés versent une contribution solidarité autonomie de 0,3 % de la masse salariale. Une contribution à laquelle sont également soumis la plupart des revenus du capital et les revenus des jeux.
(2) Dans un communiqué du 24 mai, l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) affirme que, à ce jour, près de 2,5 milliards d’euros provenant de la journée de solidarité « n’ont pas été dépensés comme prévu : certains crédits ont été consacrés à la construction de structures alors qu’ils devaient permettre le recrutement de salariés, et la majeure partie a été reprise par l’assurance maladie ». Et elle demande au gouvernement « que les 500 millions d’euros non dépensés dans les budgets de la CNSA en 2011 soient intégralement réaffectés à l’aide aux personnes âgées pour mettre fin aux suppressions d’emplois dans les établissements comme à domicile ».