Recevoir la newsletter

30 propositions pour améliorer l’habitat des personnes souffrant de troubles envahissants du développement

Article réservé aux abonnés

Dans le domaine du logement et de l’hébergement des personnes présentant des troubles envahissants du développement (TED), notamment l’autisme, « aucune solution classique ou innovante ne doit être écartée ». Telle est la conclusion de l’Association nationale des centres régionaux pour l’enfance et l’adolescence inadaptées (Ancreai) dans une étude qu’elle a réalisée à la demande de la direction générale de la cohésion sociale (1) dans le cadre du plan « autisme » 2008-2010 (2). Rappelons qu’un nouveau plan est actuellement en préparation pour la période 2013-2015 (3).

S’appuyant sur les attentes et les besoins spécifiques des personnes avec TED, l’Ancreai formule 30 recommandations. Elle plaide notamment pour le renforcement des compétences des équipes pluridisciplinaires des maisons départementales des personnes handicapées afin d’assurer une « réelle » prise en compte du projet de vie de la personne lorsque celui-ci inclut un axe sur l’accès au logement et à l’hébergement. Cette prise en compte doit intervenir dès l’évaluation de la situation de l’intéressé et de ses besoins par le biais du guide d’évaluation « GEVA » et doit également transparaître dans les plans personnalisés de compensation, estime l’Ancreai.

Dans le domaine de l’hébergement médico-social (maisons d’accueil spécialisées, foyers d’accueil médicalisé…), l’étude recommande de réduire la taille des unités de vie, soit en fragmentant celles existantes, soit en créant des unités de vie de plus petite taille dans les nouvelles structures. L’Ancreai préconise à ce titre le passage des unités de vie classiques qui regroupent entre 8 et 12 personnes à des unités comptant entre 4 et 6 personnes au maximum. Le modèle du « group home », c’est-à-dire des structures de logement regroupé et accompagné, qui existent notamment dans les pays scandinaves, recueille « un consensus très fort », souligne-t-elle par ailleurs. Elle recommande sa mise en place en France à la fois pour le logement de droit commun et pour l’hébergement médico-social, dans un premier temps sous une forme expérimentale.

Pour les personnes avec TED qui vivent de façon autonome dans des habitats de droit commun, l’Ancreai prône le développement de services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah) spécifiques. En effet, explique-t-elle, cette capacité de vivre seul des situations de vie quotidienne, d’accéder à un travail rémunéré et de faire des études ne signifie pas une absence de besoins d’accompagnement de vie quotidienne ou de facilitation dans la participation sociale, d’autant plus que ces personnes vivent parfois dans un « état de solitude extrême ».

D’une façon générale, l’Ancreai recommande de tenir compte de la spécificité des personnes avec TED et d’individualiser au maximum leur accompagnement, notamment en n’imposant pas à tous le même rythme de vie ou les mêmes objectifs de progression. C’est pourquoi elle plaide en faveur de l’organisation d’un continuum d’offres sous la forme d’une palette de solutions pour répondre à la diversité des situations. Entre autres recommandations, l’association souligne aussi la nécessité d’implanter les habitats dans des environnements qui favorisent les interactions sociales en évitant, par exemple, les espaces ruraux retirés.

Notes

(1) L’habitat des personnes avec TED : du chez-soi au vivre ensemble – Septembre 2011 – Disp. sur www.ancreai.fr.

(2) Voir ASH n° 2559 du 23-05-08, p. 5.

(3) Voir ASH n° 2754 du 6-04-12, p. 14.

Dans les textes

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur