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Les mineurs isolés orphelins de l’association REMI

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Né en 2002 lors de la Conférence euroméditerranéenne sur la protection des mineurs isolés, à l’initiative de la région Provence-Alpes-Côtes d’Azur (PACA), rejointe par plusieurs collectivités territoriales françaises et du pourtour méditerrannéen (1), le Réseau euroméditerranéen sur la protection des mineurs isolés (REMI) va disparaître. Après plusieurs années de travail visant à rechercher des solutions collectives, dans « une approche pragmatique et humaniste de la prise en charge et du traitement des mineurs errants isolés », le réseau s’était constitué en association en 2005. Cette entité inédite à vocation pluridisciplinaire et « transnationale » comptaient parmi ses membres plusieurs conseils généraux, dont ceux des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse, de Haute-Corse, de Paris et du Nord, ainsi que des associations. Il s’était fixé trois missions : l’amélioration de la connaissance du phénomène (deux Cahiers de l’Observatoire ont été publiés), la formation des professionnels (des sessions ont été organisées avec l’association de prévention spécialisée ADDAP 13 et Hors la rue) et le montage de projets opérationnels.« Un dispositif d’insertion professionnelle était dans les tuyaux », explique Vincent Gomez-Bonnet, secrétaire général du REMI.

Mais les ambitions de l’association ont été rattrapées par sa réalité financière. « Les collectivités, principales financeurs, ont été confrontées à leurs propres difficultés budgétaires, explique Vincent Gomez-Bonnet. Elles ont souhaité l’année dernière diminuer le montant de leurs cotisations. » En revanche, l’objectif d’élargir le nombre d’adhérents – contrepartie logique à cette réduction – n’a pas été atteint. « Compte-tenu du seuil de fonctionnement, estimé à 80 000 €, nous avions les moyens de continuer encore six mois », poursuit Vincent Gomez-Bonnet. Une assemblée générale extraordinaire du 29 mars a validé le projet de dissolution de l’association, qui a dû licencier sa déléguée générale et dont la disparition effective aura lieu le 31 décembre prochain.

Pour autant, les partenaires du réseau ont exprimé leur volonté de poursuivre leur engagement. « Nous avons eu l’originalité d’inventer un outil et une gouvernance qui n’existaient pas, souligne Vincent Gomez-Bonnet. Le souhait de continuer à s’engager pour l’amélioration de l’accompagnement des mineurs isolés laisse ouverte la possibilité de récréer, avec tous ceux intéressés, un autre outil, qui pourrait être une association s’appuyant sur un réseau partenarial ou un groupement de coopération sociale et médico-sociale. »

Notes

(1) La conférence avait été organisée avec l’association Jeunes errants et le Forum européen pour la sécurité urbaine. L’acte fondateur du réseau fut la signature d’une « charte pour la protection des mineurs isolés » – Voir ASH n° 2287 du 29-11-02, p. 37.

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