Alors que la question de la perte d’autonomie des personnes vieillissantes est peu présente dans la campagne électorale, la Fédération nationale pour l’insertion des personnes sourdes et des personnes aveugles (FISAF) (1), dans son interpellation aux candidats, alerte sur la prise en charge des déficiences sensorielles liées à l’âge. Souvent « mésestimées notamment quant à leur coût pour notre société », leurs conséquences – chutes, processus de renfermement, dépression – sont « considérables », indique la FISAF. Pour la fédération, il est « vital » de renforcer la compétence des personnes et des professionnels chargés de l’accompagnement des aînés et d’envisager « une approche globale qui ne soit pas axée sur la simple compensation prothétique mais qui tienne compte du projet de vie pour la personne ». Elle demande au futur président d’étendre aux personnes devenant sourdes et aveugles du fait de l’âge les services et structures de diagnostic, d’accompagnement et d’aide destinés aujourd’hui aux personnes handicapées.
Par ailleurs, la fédération formule plusieurs demandes concernant les enfants et jeunes adultes handicapés. Elle met notamment l’accent sur la scolarisation et la formation professionnelle et rappelle la nécessité d’une collaboration renforcée entre l’Education nationale et le secteur médico-social. Pour maintenir l’ambition d’une école inclusive, elle appelle notamment les candidats à développer la formation des enseignants ordinaires et spécialisés des deux secteurs. Pour l’enseignement supérieur, elle invite les candidats à mettre en œuvre une politique « concertée et transversale » entre le ministère de l’Enseignement supérieur, celui de l’emploi, les organisations patronales et syndicales et le secteur de l’accompagnement spécialisé.
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