Au sein de l’Education nationale, la mission générale d’insertion (MGI) est chargée de prévenir les ruptures scolaires et d’aider les jeunes qui quittent prématurément l’école à intégrer une formation. Dans cette perspective, l’ensemble des dispositifs permettant l’accompagnement de ces jeunes vers un diplôme ou une formation appropriés doivent désormais être utilisés et fédérés, à l’échelle des territoires pertinents du département, sous le label réseau « Nouvelle chance », réseau au sein duquel la MGI a un rôle important à jouer, a indiqué le ministère dans sa circulaire de préparation de la rentrée 2012 (1). Sans remettre en cause les fondements de la mission, l’administration précise aujourd’hui les règles d’organisation et de fonctionnement qu’elle doit adopter dans ce contexte particulier.
Ensemble, la MGI et le réseau des centres d’information et d’orientation doivent en particulier analyser les parcours de formation et les risques de sorties prématurées afin de favoriser une prise en charge rapide des jeunes en difficulté. En pratique, ils doivent seconder les établissements scolaires dans la mise en œuvre de leur politique de prévention et de lutte contre le décrochage scolaire, souligne la circulaire. Ajoutant qu’il s’agit d’adapter les réponses en lien avec les acteurs de la formation et de l’insertion mobilisés dans ce cadre. Dans tous les cas, prévient l’administration, il importe de garantir l’égalité des chances et de permettre à chaque élève de s’inscrire dans un parcours scolaire ambitieux.
Au-delà de son rôle d’expertise, la mission générale d’insertion doit participer activement aux dispositifs de veille et de suivi mis en œuvre au sein des établissements scolaires, comme les plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs (2), qui doivent permettre une prise en charge « sans délai » de ces jeunes. La mission peut y siéger en sa qualité de représentante de l’Education nationale. Elle doit ainsi favoriser la lisibilité de l’offre de formation et des services auxquels les jeunes peuvent accéder. Il s’agit d’« assurer un lien effectif avec les différents acteurs réunis au sein de [ces] plateformes et [de] proposer des solutions “nouvelle chance” dans le cadre de l’Education nationale », insiste l’administration. Certes, rappelle-t-elle, des dispositifs existent déjà dans les académies, tels que les micro-lycées, les dispositifs de la MGI… Mais il convient aussi d’organiser des réseaux « nouvelle chance » sur le plan académique. Rattachés à un établissement public local d’enseignement, ces réseaux doivent permettre d’« organiser l’arsenal des dispositifs existants ». Concrètement, ils doivent favoriser une « identification territoriale des solutions proposées » et apporter une réponse appropriée aux élèves décrocheurs. S’ils peuvent orienter ces jeunes vers des dispositifs particuliers destinés à accueillir des décrocheurs, les réseaux « nouvelle chance » peuvent aussi permettre leur accueil sur les places vacantes des lycées généraux, technologiques et professionnels.
(1) Voir ASH n° 2754 du 6-04-12, p. 15.
(2) Ces plateformes rassemblent, au niveau local, les responsables de l’Education nationale, de l’enseignement agricole, des centres de formation d’apprentis, des missions locales, du service public de l’emploi, du réseau d’information jeunesse, ainsi que les collectivités locales compétentes.