Peu connus, les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) recrutent des publics ayant des difficultés d’accès à l’emploi (jeunes sans qualification, demandeurs d’emploi de longue durée, titulaires du revenu de solidarité active…) pour les mettre à la disposition de leurs adhérents – des entreprises qui ont des problèmes structurels de recrutement – via la mise en œuvre de parcours d’insertion et de qualification. « Réunis autour d’une charte nationale et d’un label délivré annuellement, ils parviennent à l’issue des parcours d’alternance à des taux de 90 % de qualification et près de 70 % de sortie positive », explique, dans une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle, Jacques Vinet, président du Comité national de coordination et d’évaluation (CNCE) des GEIQ. Si les entreprises qui pilotent le dispositif en sont les principaux financeurs, les subventions de l’Etat et des collectivités territoriales contribuent à hauteur de 8 % à leur équilibre économique. L’Etat soutient notamment l’accompagnement des publics à travers l’aide financière de 686 € versée pour chaque contrat de professionnalisation. Reste que ce montant est inchangé depuis la loi de finances de 2001 et ne porte que sur les contrats signés avec des personnes de moins de 26 ans et de plus de 45 ans, tout comme l’exonération des cotisations patronales liées aux accidents du travail et aux maladies professionnelles, précise Jacques Vinet, « ce qui freine en particulier l’accompagnement des salariés en reconversion ».
Il demande donc aux candidats que l’aide soit portée à 1 000 € et qu’elle concerne l’ensemble des parcours d’insertion. Il souhaite également que le CNCE soit associé à la réflexion et à la mise en œuvre des politiques nationales en faveur de l’alternance.