Recevoir la newsletter

Repérage précoce des difficultés, égalités des chances, décrocheurs, ERS… : les priorités pour la rentrée 2012

Article réservé aux abonnés

Dans sa traditionnelle circulaire de préparation de la rentrée, le ministère de l’Education nationale trace la feuille de route de la prochaine année scolaire, avec deux axes principaux d’action : la personnalisation des parcours scolaires au service de l’égalité des chances et la responsabilisation des différents acteurs (enseignants, élèves, parents, autorités académiques…).

Repérage des enfants en difficulté dès la maternelle

Parce que l’acquisition du socle commun de compétences « est l’objectif central pour toute la scolarité obligatoire », il ne faut « laisser aucun élève au bord de la route », affirment les services de Luc Chatel, ce qui « impose de personnaliser le parcours scolaire de chaque élève ». Dans ce cadre, le ministère insiste notamment sur la mise en place d’une « prévention renforcée des difficultés d’apprentissage » dès le début de la grande section de maternelle, « année charnière avant la classe de CP ». Cela passe, explique-t-il, « par une observation précise des besoins de chacun […] et la mise en œuvre d’aides différenciées permettant d’atteindre le niveau de compétence attendu en fin d’école maternelle dans dix domaines clés » qui s’articulent autour de la maîtrise de la langue, des mathématiques et de compétences transversales (motricité, capacités graphiques, mémoire…). Des outils pédagogiques doivent être mis à la disposition des enseignants pour les aider dans cette tâche.

Consolidation des dispositifs d’égalité des chances

Les établissements du programme « Eclair » (Ecoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite) – qui a remplacé les réseaux « ambition réussite » (1) – et les internats d’excellence seront consolidés à la rentrée prochaine, assure la circulaire, qui précise qu’ils ont vocation à faire partie d’une « cordée de la réussite ». Dans le cadre de ce dernier dispositif, qui doit faciliter l’accès des jeunes issus de milieux modestes à l’enseignement supérieur et aux filières d’excellence, « le volet culturel et le tutorat sont à renforcer », estime le ministère, et une attention particulière doit être apportée aux établissements situés en zone rurale.

La circulaire est peu bavarde sur la scolarisation des enfants handicapés, se contentant de dire que les enjeux portent aujourd’hui sur la qualité de la scolarisation, la formation et l’accompagnement des enseignants, ainsi que sur la personnalisation des réponses pédagogiques, la validation des compétences (socle commun, compétences professionnelle, etc.) et les certifications.

Lutte contre le décrochage

La circulaire aborde aussi la question de la lutte contre le décrochage scolaire, indiquant que le système interministériel d’échange d’informations (SIEI), qui recense les sorties du système de formation initiale sans diplôme, et les plateformes d’appui et de suivi des décrocheurs vont être consolidés. Les services de l’Education nationale apporteront leur expertise pour trouver des solutions aux jeunes identifiés par le SIEI. « Dans cette perspective, l’ensemble des dispositifs permettant l’accompagnement de ces jeunes vers le diplôme devront être utilisés et seront fédérés, à l’échelle des territoires pertinents du département, sous le label réseau “Nouvelle chance” (RNC), afin de faciliter la mutualisation des moyens et de renforcer leur visibilité : structure de raccrochage, dispositif spécifique d’accueil pour des jeunes décrocheurs, proposition de places vacantes en lycées professionnels ou technologiques aux jeunes en rupture de scolarité ». La mission générale d’insertion de l’Education nationale sera au cœur de ce réseau « Nouvelle chance ».

Responsabilisation des élèves et des parents

La poursuite de la lutte contre l’absentéisme scolaire, avec notamment la mise en œuvre du dispositif de sanctions pouvant aller jusqu’à la suspension des allocations familiales (2), et le harcèlement sous toutes ses formes sont deux autres priorités affichées du ministère. Par ailleurs, estime ce dernier, « le développement de l’exigence de sérénité nécessite de créer d’autres établissements de réinsertion scolaire (ERS) » – qui, pour mémoire, accueillent les élèves dont le comportement a nui au bon fonctionnement de la classe et de l’établissement (3) – et de « confirmer le rôle majeur joué par les équipes mobiles de sécurité ». Pour les services de Luc Chatel, « toutes ces mesures seront facilitées si l’on renforce la coéducation avec les parents, qui passe non seulement par leur participation active aux instances de concertation des établissements, mais aussi par le développement d’actions complémentaires de soutien à la parentalité : mallette des parents, réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents, contrats locaux d’accompagnement scolaire, etc. ».

[Circulaire n° 2012-056 du 27 mars 2012, NOR : MENE1209011C, B.O.E.N. n° 13 du 29-03-12]
Notes

(1) Voir ASH n° 2715 du 24-06-11, p. 15.

(2) Voir ASH n° 2700 du 11-03-11, p. 43 et n° 2701 du 18-03-11, p. 39.

(3) Voir ASH n° 2670 du 20-08-10, p. 9, n° 2684 du 26-11-10, p. 7 et n° 2691-2692 du 14-01-11, p. 17.

Dans les textes

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur