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Prévention de la délinquance dans les quartiers difficiles : le gouvernement insiste sur la coordination des professionnels

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Prévention de la délinquance des jeunes et de la récidive, soutien à la parentalité, lutte contre les violences faites aux femmes. Ce sont les principaux axes d’action que les préfets sont appelés, par voie de circulaire, à mettre en œuvre pour prévenir la délinquance dans les quartiers de la politique de la ville. Des actions qui, « en raison de l’acuité et de la spécificité des problèmes constatés », doivent être plus individualisées et qui, selon l’administration, ne peuvent être efficaces sans une collaboration et une formation renforcées des différents intervenants.

Une meilleure connaissance des situations individuelles

En matière de prévention de la délinquance des jeunes, les préfets sont notamment incités à mobiliser le dispositif « Villes-Vie-Vacances » et à encourager le recours au conseil pour les droits et devoirs des familles. Au-delà, ils sont invités à mettre l’accent sur les actions individualisées, ce qui « requiert une connaissance renforcée des situations », indique la circulaire. Aussi, pour renforcer la présence des équipes de prévention spécialisée aux lieux et aux heures appropriés, doivent-ils « encourager les élus et les services du conseil général à partager avec les autres acteurs de prévention, notamment les maires, un diagnostic commun de la situation ». De même, le nombre d’agents de médiation devra être renforcé, indique le texte, « grâce notamment au redéploiement progressif des adultes-relais engagé en 2012 vers ces missions de médiation dans les quartiers où elles sont le plus nécessaire ». Plus globalement, l’administration estime que tous ceux qui sont amenés à être en contact avec des jeunes doivent contribuer à une meilleure appréhension des situations individuelles. Ceci justifie, selon elle, de former les acteurs locaux sur les comportements qui peuvent mener les mineurs à s’intégrer aux bandes, sur les modalités de repérage pour permettre aux partenaires (Education nationale, associations de soutien à la parentalité, services sociaux, éducateurs de la prévention spécialisée…) de prendre le relais rapidement. Mais « le repérage n’a de sens que s’il permet d’échanger les informations en vue de mener les actions utiles », souligne l’administration.

Le soutien à la parentalité et la prévention de la récidive

Les différents acteurs doivent être mobilisés pour apporter un « véritable soutien aux parents de mineurs à risque », un soutien à la parentalité qui « doit être ferme », indique la circulaire. Il convient également, selon le texte, de développer au sein des quartiers prioritaires des stages parentaux dans le cadre d’alternatives aux poursuites, mais aussi de « renforcer les structures associatives visant à instituer un suivi personnalisé “sur mesure” du jeune et de sa famille ». En matière de prévention de la récidive, la priorité est donnée à la mise en œuvre de mesures alternatives aux poursuites et à l’incarcération (mesures de réparation, stage de citoyenneté, travail d’intérêt général…) et à l’accompagnement des détenus et des sortants de prison. Sur ce dernier point, une « meilleure coordination locale de l’ensemble des institutions et associations concernées sera recherchée », affirme la circulaire, afin que ceux qui n’ont pas de projet de réinsertion ou de formation puissent être pris en charge s’ils le désirent, notamment via le contrat d’insertion dans la vie sociale.

La mise en place de lieux d’échanges

Les actions que les préfets sont appelés à mettre en œuvre « ne peuvent produire d’effet durable que par le renforcement du partenariat et la formation des acteurs aux spécificités de la délinquance dans le cadre des politiques de la ville », estime l’administration. Aussi, est-il nécessaire, selon elle, de créer, au sein de conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance, une « enceinte de débat et de pilotage politique et technique » qui doit permettre de prendre des décisions sur les objectifs à atteindre à l’échelle territoriale de chaque quartier. Le texte insiste aussi sur la nécessité de développer ou, le cas échéant, de créer des plateformes d’échanges, de ressources et de dialogue entre professionnels afin de valoriser les expérimentations et les pratiques mises en place sur les territoires concernés. Autre axe important : former les différents partenaires aux problématiques propres aux quartiers de la politique de la ville, ce qui nécessite de développer un plan départemental des offres de formations pluridisciplinaires.

[Circulaire du 20 mars 2012, NOR : VILV1208256C, disp. sur http ://circulaires.legifrance.gouv.fr]

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