Le comité de suivi du plan « Alzheimer » 2008-2012 jugeait, le 22 mars, à l’occasion d’un bilan qualitatif et financier, le « montant de dépenses cohérent avec le degré de réalisation du plan », tout en justifiant la « sous-consommation d’une partie des crédits et le décalage dans le temps » (voir ce numéro, page 12). Pas de quoi pourtant rassurer l’association France Alzheimer : « Moins d’un tiers des montants alloués ont été dépensés au cours de la période 2008-2011 alors que les besoins des familles sont de plus en plus importants et diversifiés », déplore-t-elle. A un an de la fin du plan, elle regrette que seuls 536 millions d’euros aient été engagés, dont 370 millions réellement dépensés, sur un budget initialement prévu de 1,2 milliard d’euros. « Ces résultats décevants concernent plus particulièrement des mesures essentielles comme le développement et la diversification des structures de répit » pour lesquelles l’association demande le lancement, « sans délai », d’appels à projets.
Elle regrette également que la mesure concernant les pôles d’activités et de soins adaptés (PASA) et les unités d’hébergement renforcé (UHR) soit dotée de 800 millions d’euros – « d’ailleurs à ce jour engagés à moins de 1 % » – alors qu’elle ne juge pas ces solutions pertinentes au regard des besoins… L’organisation porte, en outre, un jugement sévère sur le volet médico-social du plan, « pourtant le seul levier concret et immédiat d’amélioration du quotidien des familles touchées par la maladie ». Elle n’est satisfaite que sur deux points : les investissements faits sur la recherche, « seul espoir à moyen terme pour les familles », et la mise en avant de la réflexion éthique, « qui a contribué au changement de regard sur la maladie ». France Alzheimer estime donc indispensable le lancement d’un quatrième plan Alzheimer (1).
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