Le Snepap (Syndicat national de l’ensemble des personnels de l’administration pénitentiaire)-FSU s’adresse à son tour aux candidats à la présidentielle dans une « plateforme » présentant ses analyses et ses propositions. Le syndicat réclame une « politique pénale ambitieuse » qui limiterait le recours à l’incarcération, notamment pour les courtes peines, et développerait les aménagements de peine, « dont de nombreuses études prouvent qu’ils réduisent la récidive ». Il rappelle également la nécessité de combler les retards pris en renfort de personnels dans les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) et de développer le travail pluridisciplinaire, à la fois pour l’évaluation des personnes et la mise en œuvre des mesures. Un axe que « l’administration pénitentiaire tarde à mettre en place malgré ses engagements ».
Pour « crédibiliser les peines exécutées en milieu ouvert », il souhaite que les SPIP, qui sont des services déconcentrés de l’administration pénitentiaire dans chaque département, soient reconnus comme de « véritables établissements d’exécution des peines et de suivi des mesures restrictives de liberté », au même titre que les établissements pénitentiaires. Il demande, par ailleurs, que soit rétablie une instance nationale de dialogue social spécifique aux SPIP, estimant que la suppression du comité technique paritaire socio-éducatif, à la suite des élections professionnelles de l’automne 2011, a porté « un coup fatal » à leur représentation au sein de l’administration pénitentiaire, ainsi qu’« aux questions liées à leur activité ».