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Trois pistes pour l’emploi de 500 000 personnes dans les structures d’IAE

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Les réseaux de l’insertion par l’activité économique (IAE), arguant que leur modèle « peut participer à une politique publique de l’emploi active, efficace, et faire front face à l’intensité du chômage aujourd’hui », demandent « un véritable engagement politique structurant et non conjoncturel ». Son objectif ? Garantir l’accès ou le retour à l’emploi à 500 000 personnes d’ici à cinq ans. Déjà, il y a quelques mois, certaines organisations du secteur ont avancé les propositions qu’elles entendaient faire valoir auprès des candidats à la présidentielle (1). Aujourd’hui, c’est d’une seule voix que le collectif des réseaux (2) formule trois grandes préconisations. La première concerne la gouvernance de l’insertion. Celle-ci n’est « pas à la hauteur des enjeux de la lutte contre l’exclusion » car il n’existe pas (ou peu) de partenariats entre les différents acteurs ni de politiques territoriales concertées. Le collectif propose donc de créer à l’échelle nationale une instance partenariale unique « pour une prise de décision concertée, responsable, collective, au service d’une politique forte de l’emploi ». Toutes les parties prenantes de l’insertion (Europe, Etat, collectivités territoriales, partenaires sociaux, réseaux d’IAE) seraient associées au pilotage de cette instance qui élaborerait le plan de dé­veloppement de l’insertion et le piloterait au niveau opérationnel et financier. Le collectif appelle également au « développement de partenariats responsables ». Il s’agirait de formaliser des accords avec des entreprises et des grands groupes afin de les inciter à développer des achats socialement responsables et de recruter des personnes en insertion sur les métiers en tension. Enfin, face au constat d’une IAE « bridée par des financements inadaptés » (budget inchangé malgré une augmentation de 27,8 % du chômage de longue durée depuis trois ans), le collectif demande que soit « garantie une logique de responsabilité et d’efficience budgétaire ». Il demande tout d’abord un inventaire et une évaluation des moyens disponibles, puis un élargissement de ces financements à l’accompagnement et à la formation. Il souhaite aussi que les salariés en insertion soient intégrés dans la conception et l’évaluation des politiques publiques de l’emploi. Le 28 mars, le Comité national des entreprises d’insertion (CNEI) devrait organiser une matinée-débat afin d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle. A cette occasion, les différents acteurs et partenaires de l’insertion par l’activité économique (Europe, état, collectivités territoriales, ­partenaires sociaux, entreprises, acteurs de l’économie sociale et solidaire) sont in­vitées à signer un « pacte pour l’insertion et l’emploi », « pour que chaque année 150 000 personnes exclues du marché du travail retrouvent emploi et dignité ».

Notes

(1) Voir ASH n° 2730 du 28-10-11, p. 19.

(2) Composé de Chantier école, du CNEI, de la fédération Coorace, de la FNARS, du réseau « Tissons la solidarité », du réseau Cocagne, de l’UNAI, de la fédération Envie et d’Emmaüs France.

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