Un peu plus de 2 millions de foyers bénéficiaient du RSA fin 2011

Dans une étude récemment publiée (1), la caisse nationale des allocations familiales (CNAF) dresse un bilan, à la fin 2011, des allocataires du revenu de solidarité active (RSA) et constate un léger fléchissement de leur progression numéraire, en France métropolitaine, entre décembre 2010 et décembre 2011.

Selon l’étude, 2,03 millions de foyers bénéficiaient du RSA fin décembre 2011 (1,83 million pour la seule métropole) : près de 1,57 million percevaient le RSA « socle », et 464 000 le RSA « activité seule ». Au total, la prestation couvrait près de 4,33 millions de personnes, dont 0,38 million de conjoints et 1,92 million d’enfants ou autres personnes à charge, relève l’étude.

Pour la seule métropole (2), le nombre de bénéficiaires du RSA a progressé de 2 % sur un an. Pour la CNAF, « cette évolution confirme l’augmentation moins dynamique du nombre d’allocataires observée depuis le début de l’année et, ce quelle que soit la composante ». Ainsi, le nombre d’allocataires percevant le RSA « socle » est passé de 1,35 million à 1,39 million entre décembre 2010 et décembre 2011, soit une hausse d’environ 3 % contre 4 % un an auparavant. En revanche, le nombre de bénéficiaires du RSA « activité seule » est passé de 446 000 à 445 000 en un an. Le nombre d’allocataires percevant le RSA « socle et activité » a, quant à lui, progressé de 6 % entre 2010 et 2011 et s’établissait à 209 000 au 31 décembre 2011.

A noter également que 9 000 jeunes âgés de moins de 25 ans percevaient l’allocation fin décembre 2011, contre 7 000 un an auparavant.

Par ailleurs, sur le 1,83 million d’allocataires métropolitains, 229 000 bénéficiaient d’une majoration pour isolement (RSA « majoré »), contre 233 000 fin 2010, soit une baisse d’environ 2 % en un an.

Parmi ces titulaires du RSA, certains exerçaient une activité professionnelle, salariée ou non. Selon la CNAF, au 31 décembre 2011, « près de 803 000 foyers bénéficiant du RSA [comptaient] au moins une personne – l’allocataire ou son conjoint – en emploi ». Et pour 87 % de ces foyers, il s’agissait d’une activité salariée. Si l’on tient compte des foyers ou les deux personnes travaillaient (l’allocataire et son conjoint), ce sont environ 858 000 personnes qui occupaient une activité professionnelle fin 2011, soit, selon la CNAF, « 36 % de l’ensemble des allocataires et conjoints bénéficiant du RSA ».

Selon la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), 3,6 millions de personnes bénéficiaient fin 2010 de minima sociaux en métropole et dans les départements d’outre-mer (DOM). Soit une hausse de 2,5 %, moins forte toutefois que l’année précédente. Le nombre de titulaires du revenu minimum d’insertion (RMI), de l’allocation de parent isolé et du revenu de solidarité active « socle » a crû de 4,1 %, contre 10,5 % en 2009.

Une croissance moins soutenue « directement liée à l’amélioration progressive du marché du travail », estime la DREES. Les bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés étaient près de 915 000 à la fin 2010, un chiffre en constante progression (+ 3,6 %, après + 4,1 % en 2009 et + 4,4 % en 2008) du fait du plan de revalorisation de la prestation de 25 % entre 2007 et 2012.

S’agissant du minimum vieillesse et de l’allocation de solidarité aux personnes âgées, 576 300 personnes en bénéficiaient fin 2010, soit 16 % de l’ensemble des allocataires de minima sociaux.

Un effectif qui a diminué de 1,2 % en raison de l’« amélioration progressive du montant des retraites, notamment pour les femmes, plus nombreuses à travailler et ayant cotisé plus longtemps », explique la direction. Dans les DOM, on dénombrait plus précisément près de 310 000 titulaires de minima sociaux en 2010, un chiffre qui a augmenté à un rythme proche de celui de la métropole (+ 2,3 % contre + 2,5 %). En termes d’effectifs, le RMI et le minimum vieillesse demeuraient les deux dispositifs les plus importants.