Le 8 mars à l’occasion de la journée internationale des femmes, le Centre national d’information sur les droits des femmes et des familles (CNIDFF), qui a eu 40 ans le 7 janvier dernier (1), organisait une série de manifestations dans toute la France. Objectif : sensibiliser l’opinion publique aux problématiques rencontrées par les femmes et aux inégalités qui persistent entre les sexes, et que met en évidence l’édition 2012 de l’ouvrage Regards sur la parité publié par l’INSEE (2). A travers ses 114 centres locaux et plus de 1 380 permanences implantées en milieu rural, urbain et dans les zones sensibles, le CNIDFF informe et accompagne les femmes mais aussi les hommes dans l’accès à leurs droits, l’emploi, la vie familiale. L’un de ses services est dédié à l’accompagnement des femmes victimes de violences et l’association développe également une prise en charge spécifique pour les femmes âgées victimes de violences sexistes et pour les femmes handicapées (3). Alors que le nombre de demandes d’information a augmenté de près de 30 % en cinq ans (927 330 en 2010), cet anniversaire est « pourtant entaché par une baisse des subventions à laquelle les CIDFF sont confrontés pour la première fois cette année », déplore Alix de La Bretesche, présidente du CNDIFF.
De son côté, le collectif Féministes en mouvements, qui rassemble 45 associations féministes, dont le Planning familial, la Fédération nationale solidarité femmes ou Osez le féminisme, a adressé dix demandes aux candidats à la présidentielle. Parmi elles, la création d’un ministère des droits des femmes et d’une « haute autorité » contre les violences faites aux femmes ou encore le quadruplement des hébergements spécifiques pour les femmes victimes de violences.
(1)
(2) On y trouve notamment deux dossiers sur les inégalités entre les sexes au moment de la retraite et sur la répartition des tâches domestiques entre les femmes et les hommes – Disponible sur
(3) Voir ASH n° 2735 du 2-12-11, p. 28.