Pourquoi ce réseau ?
Il a été initié en 1998 de façon informelle par des directeurs et des médecins d’établissements pour personnes âgées qui souhaitaient rompre leur isolement à travers l’échange de pratiques et la création de coopérations. De plus en plus de structures s’y sont associées et le réseau est devenu une association fin 2001. Dix ans plus tard, il regroupe 68 établissements – soit la quasi-totalité des structures accueillant des personnes âgées du Val-d’Oise – dont un foyer-logement mais aussi un centre local d’information et de coordination. Deux personnes – une coordinatrice et une secrétaire – en sont salariées à temps partiel.
Le réseau est financé aux deux tiers par les adhésions et pour le reste par le conseil général.
Quelles sont ses spécificités ?
Il est pluri-statutaire, c’est-à-dire qu’il regroupe des établissements de personnes âgées lucratifs, associatifs et publics d’un même territoire. Il est aussi plurisectoriel puisqu’il associe les secteurs médico-social et sanitaire (les services de gériatrie des hôpitaux). C’est enfin un réseau interdisciplinaire car l’ensemble des composantes professionnelles sont amenées à participer aux groupes de travail thématiques, qu’il s’agisse des équipes administratives, médicales, de restauration, d’animation ou de soin.
Comment fonctionne-t-il ?
Lors des deux assemblées générales annuelles, les participants proposent et valident les thématiques qui feront l’objet d’un groupe de travail.
Dans le groupe sur l’alimentation, on trouve un nutritionniste mais aussi un gérant de cuisine ou une aide médico-psychologique.
Au total plus de 200 professionnels, de toutes disciplines, échangent chaque année sur une quinzaine de thèmes différents (bientraitance, soins palliatifs, vie sociale et culturelle, rites funéraires…). Des intervenants extérieurs peuvent être également conviés comme le représentant du comité départemental des retraités et des personnes âgées (Coderpa) ou celui de l’agence régionale de santé.
Que deviennent ces travaux ?
Chaque assemblée générale est l’occasion, pour les groupes de travail, de présenter l’état de leurs réflexions, qui déboucheront sur des propositions concrètes (documents, recommandations…) (3).
De nombreux outils ont émergé de ces travaux : par exemple, la rédaction d’un dossier d’admission commun à l’ensemble des structures qui permet aux familles de ne remplir qu’une seule demande. Ou encore des fiches de liaison établissement-hôpital qui permettent d’améliorer la transmission des informations lors d’une hospitalisation.
Le réseau a aussi lancé des formations…
Oui, notamment sur l’hygiène bucco-dentaire. Grâce au concours de la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, nous avons réalisé une recherche-action sur le sujet qui a permis de mettre en place une formation. Aujourd’hui, un tiers des structures comptent en leur sein une équipe formée.
Votre réseau s’élargit-il ?
Nous réfléchissons à un rapprochement avec le secteur de l’aide à domicile.
Un service de soins infirmiers à domicile a déjà participé aux travaux sur l’hygiène bucco-dentaire. Par ailleurs, des professionnels du secteur du handicap ont été conviés à participer au groupe sur les personnes handicapées vieillissantes.
(1) Le réseau organisait un colloque le 8 mars à cette occasion à Paris : « 10 ans de travail en réseau : quel bilan ? Quelles perspectives ? »
(2) Et directeur de la Résidence Le Boisquillon de Soisy-sous-Montmorency.
(3) Toutes les publications des groupes de travail sont disponibles sur le site Internet du réseau –