« Convaincus, en cette période de crise, que l’hôpital reste le lieu de dernier recours des populations très démunies, nous considérons que le service social à l’hôpital doit s’adapter, certes, mais aussi pouvoir conserver son rôle », fait valoir le groupe « santé » de l’Association nationale des assistants de service social (ANAS). Devant les effets des réorganisations annoncées ou déjà mises en place au sein des établissements publics de santé, il a recueilli les constats des professionnels de terrain et présente sur le site Internet de l’association (1) ses propositions pour un accompagnement social efficace. Le service social doit tout d’abord avoir des « missions pérennes ». Les réformes entraînées par la loi portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (loi « HPST ») (2) ont eu des répercussions sur les travailleurs sociaux et « le service social doit se repositionner dans un espace professionnel organisé différemment », estime le groupe « santé » de l’ANAS. Révélateur des dysfonctionnements, ce service social est aussi « un médiateur » entre l’institution et les personnes marginalisées.
Le groupe « santé » insiste ensuite sur le rôle d’interface joué par le service social hospitalier (SSH) qui, selon lui, « contribue à l’efficience imposée par les textes et recherchée actuellement par l’hôpital dans sa réorganisation ». L’intérêt pour un hôpital d’avoir un SSH qui lui est propre est notamment d’assurer un accueil de qualité, une orientation vers une structure adaptée si nécessaire, d’avoir une connaissance plus précise des besoins globaux de la personne qu’il accueille et de susciter la création de réglementations, de dispositifs ou de structures nouvelles pour mieux répondre aux demandes. Les résultats de l’activité du SSH permettent de constater qu’il participe ainsi à l’acte thérapeutique. Pour mener ses missions à bien, le service social hospitalier doit pouvoir s’appuyer sur une « organisation pertinente » comprenant un encadrement spécifique et compétent, dont le groupe « santé » rappelle les missions avant de prôner, enfin, une « formalisation enrichie » des pratiques : tout ce qui concerne les objectifs, les moyens, les modes de sollicitations, les modalités d’intervention doit être contractualisé. L’ANAS propose un nouvel outil : le contrat de service, qui régirait les liens entre les pôles et le service social, notamment en ce qui concerne la mise à disposition du personnel.
(1)
(2) Voir ASH n° 2629 du 23-10-09, p. 47.