En 2010, le parc social loge 15,4 % de l’ensemble des ménages, soit plus du quart (27 %) de ceux à bas revenus (1), indique une étude publiée dans la lettre de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) (2). Un tiers d’entre eux habite par ailleurs dans le parc privé et 37 % sont propriétaires occupants. Dans le parc locatif privé et dans celui des propriétaires occupants, les familles modestes, qui comptent en moyenne 2,6 personnes, vivent dans des logements plus petits que les ménages plus aisés, qui sont moins nombreux (2,4 personnes). Il en résulte un taux de suroccupation important : 9,3 % des ménages qui gagnent moins de 6 500 € par an vivent dans un logement sur-occupé (3), soit une proportion trois fois plus élevée que pour l’ensemble des foyers. En revanche, dans le parc HLM, la surface des logements des familles pauvres est en moyenne très légèrement supérieure à celle des ménages aisés de ce même parc. Cependant, ces derniers sont nettement moins nombreux que les ménages modestes (2 personnes contre 2,6 par foyer).
Quel que soit le type de logement, les situations de sur-occupation des ménages les plus modestes se rencontrent surtout en Ile-de-France et dans certaines zones de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les ménages à bas revenus sont surreprésentés dans les régions à dominante rurale, notamment dans le Limousin et l’Auvergne mais aussi dans le centre de la Bretagne et dans le Nord. Les grandes agglomérations et la périphérie de Paris concentrent une part plus faible de ménages pauvres ou modestes (ce qui n’est pas le cas de Paris intra-muros).
(1) Les ménages à bas revenus gagnent moins de 13 200 € par an.
(2) Etude réalisée à partir de l’exploitation du fichier des logements en France (Fiocom) – Disponible sur
(3) Un ménage est en situation de sur-occupation lourde si la surface dans laquelle il vit est inférieure à 18 m2 et en situation de sur-occupation légère si elle est de moins de 27 m2.