En 2009, l’Etat signait un protocole garantissant pour trois ans à l’ensemble des 220 établissements d’information, de consultation et de conseil familial (EICCF) un financement de 2,6 millions d’euros (1). Pour 2012, selon le projet de loi de finances, cette somme devait être répartie ainsi : 2,1 millions d’euros inscrits au programme « actions en faveur des familles vulnérables » et 500 000 € sur le programme « politique de la ville » de la mission « ville et logement » (2). Or, selon Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Mouvement national pour le planning familial, à ce jour, les EICFF n’ont pas reçu les 500 000 €. « La somme de 2,6 millions d’euros est déjà insuffisante au regard des besoins. Si elle diminue, l’accueil, l’information et l’orientation sur les questions concernant la sexualité, la contraception, la vie relationnelle, seront demain réduits à la portion congrue ! » Le Planning familial redoute la disparition pure et simple de ce financement au regard des événements passés : « En 2009 déjà, le Planning familial s’était mobilisé – avec succès – contre une décision du gouvernement, de réduire de 2,5 millions d’euros à 1,5 million d’euros les crédits. »
Pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise, le mouvement lance une pétition sur son site Internet (3). Les signataires soutiennent « la construction d’une société égalitaire entre les femmes et les hommes, la prévention des grossesses non souhaitées et des infections sexuellement transmissibles, la lutte contre les violences faites aux femmes, et la contribution à faire des jeunes d’aujourd’hui les adultes responsables de demain ».
(1) Voir ASH n° 2601 du 20-03-09, p. 39.
(2) Voir ASH n° 2729 du 21-10-11, p. 41.
(3)