Quel est l’avis des personnes âgées sur les repas qui leur sont servis ? C’est ce qu’a cherché à savoir l’association CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) dans une enquête réalisée auprès de 1 217 résidents d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et de 251 aînés bénéficiant de portages de repas à domicile (1). Il en ressort un enthousiasme général avec un taux de satisfaction élevé (entre 80 à 90 %) quant à la qualité et à la variété des repas dans les deux types de structures. Néanmoins, ces appréciations doivent être considérées « avec recul », note la CLCV qui rappelle que les personnes âgées peuvent hésiter à émettre des doléances à l’égard de services dont elles sont dépendantes.
Première nuance : les repas sont moins bien notés dans les établissements rattachés à un hôpital (7 % de l’échantillon). Par ailleurs, 38 % des résidents en maison de retraite jugent qu’ils sont « un moment bruyant ». Les personnes interrogées déplorent aussi le manque de diversité des menus, jugent que les plats ne sont pas suffisamment réchauffés, pas assez assaisonnés et que la viande servie est trop dure et trop fréquemment cuisinée en sauce.
Autre point noir : le manque d’écoute et de prise en compte des attentes des usagers, le déficit d’information quant à l’origine des repas. Le coût élevé des services de repas (7,60 € e en moyenne par repas livré) est aussi pointé du doigt : pour de nombreux ménages à la retraite, quatre à cinq repas livrés par semaine représentent environ 10 % de leur budget.
Pour améliorer la situation, la CLCV propose la mise en place d’un label garantissant la qualité des repas et du service tant pour les maisons de retraite que pour les services de portage de repas, qui inclurait la consultation des usagers, la variété des repas et la possibilité d’un choix de menus. Elle suggère aussi aux collectivités de veiller à ce que les prix soient dégressifs en fonction des revenus.
(1) 48 % des EHPAD où a eu lieu l’enquête relèvent du secteur associatif, 35 % du secteur public d’une collectivité, 10 % du privé lucratif et 7 % du public rattaché à un hôpital. Quant aux repas livrés à domicile, ils proviennent à 47 % d’une cuisine centrale d’une collectivité, à 47 % d’une entreprise de restauration collective et à 6 % d’un artisan traiteur –