S’inquiétant des intentions de la Commission européenne de fusionner le programme « Daphné » avec d’autres programmes, les députés européens l’ont appelée, dans une résolution non législative adoptée le 2 février, à pérenniser cet instrument lancé en 1997 et dont l’objectif est de prévenir et combattre toutes les formes de violence envers les femmes, les enfants et les jeunes. La Commission envisage en effet de rassembler, à partir de 2014, le programme « Daphné », les sections « Egalité entre les hommes et les femmes » et « Lutte contre la discrimination » du programme « Progress » ainsi que le programme « Droits fondamentaux et citoyenneté » dans un seul et même programme européen, baptisé « Droit et citoyenneté ». Les députés ne s’opposent pas radicalement à la mise en place d’un nouveau programme, mais estiment qu’il est essentiel de maintenir les objectifs, le financement et la visibilité du programme « Daphné ».
Au-delà, les élus jugent que certaines améliorations peuvent être apportées au programme « Daphné ». Certes, le programme « Daphné III », qui couvre la période 2007-2013, a déjà financé environ 200 projets contribuant à prévenir et à combattre toutes les formes de violence, y compris l’exploitation sexuelle et la traite des êtres humains, en prévoyant des mesures préventives et en offrant une assistance et une protection aux victimes et aux groupes à risque. Mais, pour le rendre encore plus efficient, les députés européens suggèrent notamment de simplifier les formalités administratives et les procédures de demande de subventions, mais aussi de réduire le délai entre la publication des appels à projets et la conclusion des contrats, de manière à encourager les petites organisations non gouvernementales à proposer des projets « Daphné ». Ils invitent en outre la Commission à élargir le périmètre des aides aux pays candidats.