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Le projet de plan « psychiatrie et santé mentale » largement décrié

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Attendu depuis plus de trois mois, le plan « psychiatrie et santé mentale » 2011-2015 devrait être présenté en conseil des ministres le 29 février prochain. Un chantier lancé en juillet pour accompagner la mise en œuvre de la loi sur l’hospitalisation sous contrainte et pallier l’absence de volet « psychiatrie » dans la loi « hôpital, patients, santé et territoires ». Le texte en préparation concentre de nombreuses critiques de la part des syndicats de psychiatres comme des associations. A l’instar de l’ensemble des organisations, le Syndicat des psychiatres des hôpitaux dénonce « un simple assemblage de thè­mes et de recommandations » et l’Association des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques et de leurs réseaux (AIRe), une « juxtaposition insuffisamment liée » de propositions et « une déclaration d’intentions louables ». Si les acteurs ne contestent pas les orientations de ce plan (améliorer l’accès aux soins psychiatriques, structurer les coopérations entre les professionnels, encourager la formation…), ils n’y voient, comme l’indique Angelo Poli, président du Syndicat des psychiatres d’exercice public (SPEP), « qu’un catalogue de bonnes résolutions incitatives et non réglementaires ». Ce dernier milite toujours pour la rédaction d’une loi-cadre qui définisse ce qu’est la mission de service public de secteur assurant la continuité des soins de proximité, avec ou sans consentement.

L’AIRe regrette, par ailleurs, que les questions de l’enfance, de l’adolescence et des jeunes adultes soient « à peine évoquées » et la prévention et l’intervention précoce « pas assez prises en considération ». Au final, analyse-t-elle, ce texte se concentre sur l’aspect sanitaire et ne reconnaît pas suffisamment le secteur médico-social « alors qu’il est un acteur de soins et d’accompagnement essentiel pour la continuité des parcours ». Elle demande donc que l’articulation entre les secteurs sanitaire et médico-social soit « plus clairement définie et animée ».

Autre reproche : ce texte ne répond pas à la nécessaire reconnaissance « des aidants de proximité dans leur rôle d’alerte et d’accompagnement médical et social », déplore l’Unafam (Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), qui demande que les services assurés par des pairs auprès des familles soient reconnus et financés. De son côté, la FNAPsy (Fédération nationale des associations d’usagers en psychiatrie) réitère sa demande d’une représentation des usagers indépendante des administrations.

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