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AVS : la Fnaseph demande la réouverture des travaux pour créer un vrai métier

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Parents, élus, enseignants, auxiliaires de vie scolaire (AVS), syndicats, chefs d’entreprises… 300 personnes étaient réunies, le 25 janvier, pour le « Grenelle de la scolarisation et de la formation professionnelle des jeunes handicapés » organisé à Paris par la Fnaseph (Fédération nationale des associations au services des élèves présentant une situation de handicap). Objectif : « tirer la sonnette d’alarme sur la situation de l’accompagnement des enfants handicapés à l’école », explique Sophie Cluzel, présidente de la fédération, et formuler des propositions en vue d’interpeller les candidats à la présidentielle.

Parmi les dysfonctionnements partagés par l’ensemble des acteurs : la multiplicité des statuts des personnels d’accompagnement, leur faible formation, le nombre insuffisant de postes (1) et le problème de leur pérennisation, l’évaluation des besoins des enfants handicapés.

Les trois ateliers (2) du « Grenelle » ont abouti à une plateforme de propositions concrètes à court et long terme (3). Première exigence : l’amélioration immédiate de la formation des AVS. La Fnaseph demande que les accompagnants recrutés pour la rentrée 2012 reçoivent leur formation initiale de 60 heures avant leur prise de fonction. Elle suggère aussi de compléter cette formation par des temps d’analyse des pratiques et de formaliser une évaluation des compétences de l’accompagnant au terme de son contrat.

Deuxième revendication : « créer enfin le métier d’accompagnant ». Pour cela, la fédération souhaite la relance des travaux interministériels stoppés en mars 2010 qui visaient à rédiger le référentiel de formation des accompagnants dans la perspective de la définition du métier d’« accompagnant à la vie scolaire et sociale ». Pour contrer « l’hémorragie actuelle des compétences », elle demande aussi la reprise des travaux du groupe de travail sur le réemploi des auxiliaires de vie scolaire sortants au terme de leur contrat. Actuellement, les accompagnants sont embauchés via des contrats précaires d’au maximum deux fois trois ans et « chaque année, 1 500 accompagnants vont pointer à Pôle emploi », explique Sophie Cluzel, qui précise que leurs compétences sont perdues. Enfin, elle propose de créer, au sein de chaque département, un service d’« accompagnement scolaire, social et professionnel » financé par l’ensemble des partenaires – Education nationale, associations, collectivités et familles – qui permette de garantir une continuité des parcours, en organisant une réponse de qualité aux besoins d’accompagnement des jeunes et de leurs familles.

Autre demande : harmoniser et mutualiser les pratiques des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) sur l’ensemble du territoire. « Actuellement, certaines d’entre elles ont quatre à cinq mois de retard dans le traitement des dossiers et n’ont pas le temps de s’intéresser au projet personnalisé de scolarisation (PPS) quand d’autres en sont à réfléchir, en équipe pluridisciplinaire, à la façon dont doivent être montés ces PPS », indique Sophie Cluzel. La fédération demande que les procédures d’élaboration du PPS fixées par la loi soient appliquées sur l’ensemble du territoire et qu’un guide national des bonnes pratiques des MDPH soit réalisé par la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.

Parmi ses autres revendications, la Fnaseph souhaite que soit rendu obligatoire dans le cursus de formation des enseignants (mais aussi de tout professionnel inscrit dans la communauté éducative) un module sur la prise en compte du handicap dans la classe. Concernant la formation des adolescents handicapés, elle souhaite que les unités localisées pour l’inclusion sociale (ULIS) dans les lycées soient présentes sur l’ensemble du territoire. Pour favoriser l’entrée dans la vie active, elle propose de « renverser la logique » consistant à proposer des filières « souvent bouchées » aux jeunes handicapés (comptabilité, santé et hygiène, etc.) pour former des individus à des emplois proposés.

Notes

(1) En septembre, la Fnaseph évaluait à 5 000 le nombre d’enfants en attente d’un AVS – Voir ASH n° 2737 du 16-12-11, p. 32.

(2) Les ateliers portaient sur l’accès à la scolarité (le parcours scolaire), l’accès à la vie sociale et l’accès à la formation professionnelle.

(3) Disponible sur www.fnaseph.org.

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