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Le baromètre hivernal de la FNARS pointe l’incurie d’une « gestion au thermomètre »

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Près de la moitié (49 %) des 48 618 demandes d’hébergement d’urgence adressées au 115 en décembre sont restées sans solution, la plupart du temps faute de places disponibles.C’est ce que révèle le baromètre hivernal de la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale), réalisé le mois dernier auprès de 37 départements (hors Paris). Certes, la prise en charge « s’est améliorée de 13 points par rapport au mois de novembre, témoignant de l’ouverture de quelques places hivernales d’urgence ». Mais, malgré cette évolution, le nombre important d’appels non satisfaits révèle l’incohérence de la « gestion au thermomètre » qui adapte l’offre aux conditions climatiques, et non aux besoins réels.

Le premier niveau du plan hiver s’enclenche lorsque les températures sont positives pendant la journée, mais comprises entre 0 et – 5 degrés la nuit.Résultat : « Les températures du mois de décembre n’ont pas été suffisamment basses pour déclencher l’ouverture de places permettant de mettre à l’abri les personnes sollicitant le 115. » Dans certains départements, la proportion de non-attributions dépasse même 80 %, comme dans le Rhône ou la Loire. « On est loin de respecter “l’inconditionnalité de l’accueil” encore rappelée par le Premier ministre en octobre dernier », souligne la FNARS.

Preuve de l’incapacité du système à favoriser l’accès au logement : 65 % des appelants étaient déjà connus du dispositif d’urgence. Les demandes concernent à 55 % des personnes isolées et à 35 % des familles. En raison de « l’inadéquation du dimensionnement du dispositif d’hébergement », la prise en charge au quotidien des familles reste problématique. Pendant l’hiver, elles sont même moins fréquemment hébergées (39 % en décembre) que les personnes isolées (60 %).

Les appelants sont à 42 % des personnes de nationalité étrangère. Or ces dernières connaissent un taux plus bas d’attributions de places (35 %) que les personnes de nationalité française (63 %). Ces faibles résultats, analyse la FNARS, sont liés à la composition familiale, mais aussi à « la difficile articulation entre le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile et le dispositif accueil hébergement insertion » de droit commun. Face à un déficit chronique dans les deux dispositifs, « la France n’est pas en mesure d’honorer les conventions internationales qu’elles a signées ».

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