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Face la crise, France Active et la CPCA demandent le maintien des financements publics pour les associations

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« Inquiètes » et « fragilisées » : avec la crise économique, les associations employeurs, tous secteurs confondus, vont devoir faire face à de nouvelles contraintes budgétaires, selon une enquête réalisée à l’initiative de la CPCA (Conférence permanente des coordinations associatives) et France Active (1). Cette étude fait suite à celle de 2008 qui concernait davantage le « ressenti » des acteurs associatifs sur l’évolution des financements (2). Cette fois-ci, l’enquête évalue leur situation économique et financière afin de mieux cerner leurs préoccupations et de proposer des évolutions.

Les plus pessimistes quant à l’évolution des financements sont les associations ayant moins d’une vingtaine d’années et celles de moins de dix salariés, qui ont des difficultés d’accès aux subventions publiques. Néanmoins, toutes les associations constatent la diminution ou la stagnation de ces subventions. 69 % d’entre elles précisent qu’au moins un de leurs financeurs (Etat, département, commune, région, Europe…) a baissé sa contribution de façon significative entre les deux derniers exercices : les régions se désengagent particulièrement de l’action sociale alors que les départements s’y engagent davantage et que les communes sont plus nombreuses à maintenir leurs financements. Près d’un tiers des associations font état d’une insuffisance de trésorerie pour faire face aux décalages de paiement tout au long de l’année. Pour résoudre ces difficultés, elles interviennent d’abord sur le cycle d’exploitation : retard dans le règlement des factures (61 %) et relances des créanciers (59 %), puis par des découverts bancaires (43 %). Si cela ne suffit pas, elles diminuent leurs charges (37 %), quitte à réduire leur masse salariale (23 %). Les solutions plus pérennes comme des apports en fonds propres sont très peu utilisées (16 %).

France Active et la CPCA souhaitent que d’autres solutions s’offrent à elles. Elles demandent d’abord un maintien des financements publics, garants de l’intérêt général, et souhaitent qu’il soit permis aux associations de constituer des fonds propres, en réalisant des excédents. Côté financements privés, elles voudraient que soit encouragé « le développement d’un modèle français de relations partenariales équilibrées » entre entreprises et associations, en complémentarité des politiques publiques.

Elles demandent aux banques de faciliter l’accès des associations au crédit à moyen et long terme ou encore de développer l’épargne solidaire et de la réinvestir dans des projets d’utilité sociale dans les régions. Enfin, selon France Active et la CPCA, il est nécessaire de sensibiliser les associations à l’intérêt d’autres solutions de financement, comme le Fonds d’apport associatif, les réseaux de la finance solidaire, le « programme d’investissements d’avenir »…

Notes

(1) « Associations, comment faites-vous face à la crise ? » – Enquête réalisée en ligne de septembre à novembre 2011 auprès de 685 structures dont un tiers d’associations du secteur de la santé, du médico-social et de l’action sociale – Disponible sur www.franceactive.org.

(2) Voir ASH n° 2569 du 22-08-08, p. 45.

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