Dans le tome I de La bande à Ed, nous faisions la connaissance de cinq jeunes « handicapés » – Ed, le paraplégique, Sam, l’obèse, Gad, le « nain », Chang, l’aveugle, et Tommy, le « décalé » – et suivions leur quotidien dans la cité du Val Fleuri. Dans le tome II de leurs péripéties, le lecteur les accompagnait en vacances dans les Landes pour découvrir comment des « bras cassés » se débrouillaient dans un camping (1). Dans cette nouvelle aventure, le petit groupe, auquel se joint Arnaud, le sourd-muet, décide d’organiser une grande fête dans leur quartier. Mais quelles personnalités pourront-ils inviter ? Johnny, Lady Gaga, Yannick Noah, Jamel Debbouze ? Très vite, ils doivent abandonner leurs rêves de têtes d’affiche. Et comment financer la manifestation ? L’une après l’autre, les entreprises locales rejettent leurs demandes de subventions. Mais Ed, Sam, Gad, Chang et Tommy garderont le moral et réussiront à organiser un événement à la hauteur de leurs ambitions, grâce à l’aide et aux talents de tous leurs voisins de la cité. Cette bande dessinée familiale aborde tant la méchanceté humaine et le regard négatif de la société à l’égard des personnes handicapées que l’entraide et la solidarité. Jak et Geg, ses auteurs, ont réalisé un travail de recherche très poussé sur les gags, présents quasiment dans toutes les cases. Car la force d’Ed et de ses amis, c’est d’avoir toujours de la répartie, même si leurs handicaps les frustrent beaucoup. Quand le grand Fred fait croire à Ed qu’il a aperçu sa petite amie avec un grand blond, puis lui avoue que c’était « pour le faire marcher », celui-ci réplique : « Celui qui réussira à me faire marcher n’est pas encore né » ! Tout est du même acabit, à la fois enfantin, cynique et un tantinet moralisateur.
La Bande à Ed – « Festi’Val Fleuri » – Jak et Geg – Ed. Grrr… Art (