La direction générale de la cohésion sociale (DGCS) définit, dans une circulaire adressée aux agences régionales de santé (ARS), les nouvelles orientations devant guider la création, le fonctionnement et l’organisation des structures qui proposent un accueil temporaire pour les personnes âgées. Objectif : développer des accueils de jour et des hébergements temporaires qui bénéficient d’un vrai projet de service.
L’accueil de jour s’adresse aujourd’hui principalement aux personnes âgées souffrant de la maladie d’Alzheimer et vivant à domicile, rappelle la DGCS. Elle identifie plusieurs freins au recours à l’accueil de jour : connaissance insuffisante de l’offre, réticence des personnes âgées à sortir de leur domicile, sentiment de culpabilité des aidants… Si des progrès substantiels ont été accomplis sur le plan quantitatif, la DGCS appelle désormais à développer des projets qui permettent de préserver l’autonomie des personnes âgées à travers des activités spécifiques (stimulation cognitive, activités de relaxation, activités physiques…). L’accueil de jour doit en outre disposer de locaux ou d’espaces dédiés, son accès doit être aisé et non stigmatisant, et son lieu d’implantation doit permettre une insertion dans la vie de quartier.
L’hébergement temporaire s’adresse le plus souvent aux personnes âgées dépendantes dont le maintien à domicile est momentanément compromis du fait d’une situation de crise (départ en vacances de la famille, travaux dans le logement…). Les difficultés de l’hébergement temporaire résident dans l’hétérogénéité des publics accueillis, souligne la DGCS. C’est pourquoi le projet de service doit adapter les missions aux besoins des personnes. De plus, cette forme de prise en charge doit être un choix du gestionnaire, et non plus une obligation dans le cadre de la création d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Des durées de séjour trop longues pouvant compromettre la préservation de l’autonomie des personnes et leur retour à domicile, une durée maximale de séjour de 90 jours par période de 12 mois consécutifs est recommandée.
Ces principes posés, la DGCS demande aux ARS de dresser un état des lieux des besoins afin d’établir une planification, d’inclure l’offre d’accueil de jour et d’hébergement temporaire dans les schémas régionaux d’organisation sociale et médico-sociale, d’en tenir compte dans le cadre des appels à projets et, enfin, de travailler à l’information des usagers ainsi qu’à la lisibilité de l’offre.