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Des données chiffrées détaillées sur le RSA « jeunes »

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Dans une étude consacrée aux allocataires du revenu de solidarité active (RSA), la caisse nationale des allocations familiales (CNAF) s’attarde sur les jeunes âgés de 18 à 24 ans, sans enfants à charge (1). Un public qui a accès au RSA depuis le 1er septembre 2010, à condition d’avoir exercé une activité pendant au moins 3 214 heures au cours des trois ans précédant la demande. Ils perçoivent plus précisément le RSA non majoré, qui recouvre le RSA « socle » et le RSA « activité ».

A la mise en place du RSA « jeunes », environ 2 000 foyers résidant en France métropolitaine en bénéficiaient, indique l’étude. Entre septembre et décembre 2010, le nombre d’entrées a connu une forte augmentation avec plus de 5 000 bénéficiaires supplémentaires. Trois mois plus tard, les effectifs atteignaient plus de 9 000 foyers, niveau qui par la suite est resté stable jusqu’en septembre 2011. Explication : le nombre d’entrées s’est ralenti au cours de l’année et, parallèlement, les entrées et les sorties du dispositif ont présenté un niveau comparable.

Afin de compléter le dénombrement des allocataires, la CNAF a entrepris de comptabiliser les bénéficiaires ayant perçu le « RSA jeunes » au moins un mois entre septembre 2010 et septembre 2011, l’idée étant d’avoir une vision de l’ensemble des allocataires concernés par la prestation depuis sa mise en place. Résultat : près de 19 000 foyers ont bénéficié du dispositif entre fin septembre 2010 et fin septembre 2011.

Au-delà des chiffres, la CNAF s’est aussi intéressée aux caractéristiques des bénéficiaires du RSA « jeunes ». Au 30 septembre 2011, il s’agissait ainsi, pour la très grande majorité, de personnes seules. Seulement un quart étaient âgés de 18 à 20 ans. Les allocataires étaient le plus souvent âgés de 23 ou 24 ans (plus de quatre foyers sur dix).

La CNAF remarque par ailleurs que les titulaires du RSA « jeunes » se distinguent de l’ensemble des bénéficiaires du RSA non majoré – au sein desquels ils représentent une part de moins de 1 % – notamment par la répartition de leurs effectifs entre les différentes composantes du dispositif. Ainsi, près des trois quarts d’entre eux bénéficiaient du RSA « activité seul » fin septembre 2011, alors que c’était le cas pour seulement un quart de l’ensemble des allocataires du RSA non majoré. Un phénomène qui s’explique essentiellement par la condition préalable d’activité exigée pour bénéficier du RSA « jeunes », indique l’étude. Autre différence mise en évidence : les allocataires du RSA « jeunes » perçoivent un montant moyen de RSA « activité seul » plus faible (en moyenne 122 €, contre 167 € pour l’ensemble des bénéficiaires du RSA non majoré).

Notes

(1) E-ssentiel n° 117 – Décembre 2011 – Disp. sur www.caf.fr.

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