Dans une enquête réalisée auprès d’une centaine de logements-foyers, l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas) analyse les effets du forfait de soins courants (FSC) sur l’accueil des personnes âgées dans les logements-foyers (1). Instauré en 2001, ce forfait, qui permet de financer des postes de personnels soignants, a été abrogé en 2007 mais maintenu pour les logements-foyers qui en bénéficiaient avant 2007. Il ressort de cette étude que les personnes âgées résidant dans un logement-foyer qui bénéficie du FSC restent plus longtemps dans l’établissement et que le nombre de transferts vers un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes est moins important. « La présence de personnels de soin dans les logements-foyers avec FSC permet d’assurer une véritable veille et un suivi personnalisé et plus régulier que dans les logements-foyers sans FSC », explique l’Unccas. A contrario, les établissements qui ne bénéficient pas de personnels de soin en interne doivent faire appel aux services de soins de ville, ce qui entraîne une multiplication des intervenants et donc des difficultés de coordination.
Néanmoins, le FSC ne suffit pas à couvrir la diversité des besoins qui se manifestent aujourd’hui en logement-foyer, principalement du fait de l’évolution du public accueilli. Ainsi, la plupart des responsables interrogés pointent l’arrivée d’un public de plus en plus jeune (60 à 65 ans) présentant des fragilités psychiatriques et ayant besoin d’un accompagnement social. Or les logements-foyers « ne sont pas outillés en termes de formation de personnels déjà existants dans la structure, mais aussi en professionnels qualifiés, pour accueillir ce type de public », indique l’Unccas. Aussi milite-t-elle pour la création d’un « forfait autonomie » pour l’ensemble des logements-foyers, qui permettrait de financer des professionnels dits d’accompagnement (médico-social, animation…).